Du pourrissement comme modèle de gouvernement

« Nous n’apportons pas la paix, nous n’avons aucun projet d’unanimité » F. Lordon

Si le changement et la modernité sont dans toutes les bouches, on doit bien se rendre compte que c’est la peur du changement et la perpétuation du modèle de domination qui transparait dans le discours. Si l’on se cantonne à la parole officielle, celle des canons à commentaires qui pilonnent à longueur de chaines en boucles ou à l’infinie répétition des articles de journaux, c’est la frayeur de la nouveauté qui émerge.

o-CRI-HUMAIN-PEUR-facebookOn aura assisté durant ces dernières semaines de Nuit Débout à une orchestration parfaite de tout ce que le vieux monde peut mobiliser comme aigreur et ressentiments envers ce qui promet de le faire basculer et pourquoi pas l’annihiler. Ils y passent tous, et si on s’attendait au coup médiatique de l’insignifiant (philosophiquement parlant) Alain Finkielkraut, on a droit à toute la sarabande d’acteurs appointés du circuit médiatique et de la parole balisée. On pourra citer pêle-mêle, Roger-Pol Droit, Bruno Roger-Petit, l’impeccable Nicolas Beytout, et leurs clones. Tous (pour des raisons bien personnelles) voient et décrivent une peur viscérale de ce qui risque, même avec une probabilité infinitésimale, de remettre en cause leur ordre du monde.

De l’ordre du monde, car il faut bien l’évoquer. C’est l’ordre vertical, ancien, issu d’une structure dominante dominée par des dominants. C’est-à-dire une perpétuation de la violence symbolique et économique unilatérale, des possédants sur le reste. Tout le reste, environnement compris. Ce qui compte au fond, c’est que les choses restent en l’état, cristallisées, stratifiées, que les élections se déroulent à la date souhaitée avec les candidats souhaités dans les modalités souhaitées. Afin que la démocratie sondagière, animée par une presse aux mains de puissances financière puisse s’en repaitre, sans que cela remette en cause l’ordre. À bien y regarder, et sous couvert de modernité, nous assistons à un processus de pourrissement. Car il faut au minimum être débile pour voir et croire en Emmanuel Macron, la modernité et le changement. Il faut une certaine mesure de désordre mental pour présenter Alain Juppé comme une alternative originale. Tout ce que le circuit médiatico-politique promeut avec plus ou moins de véhémence n’est qu’une resucée giscardisée de François Hollande. Et on doit bien se demander, par pure hygiène mentale, si tout ceci est raisonnable.

Ce qui a finalement peu de chance de se produire, c’est-à-dire un changement radical par l’entremise de mouvement de rue du type Nuit Debout, fait tellement peur au vieux monde qu’il montre sa panique. Un état manifestement dû à la conscience et la connaissance de son propre pourrissement. Ce qui devrait rassurer Nuit Debout et les futurs activistes qui veulent que le monde change réellement, c’est que ces gens ont peur, et qu’ils le dévoilent.

Merci de votre attention.

Nous ne sommes pas prêts, eux oui

« On sent sa jouissance. On dirait un adjudant de cavalerie à qui on vient de dire qu’il avait le droit de faire courir ses chevaux. » A. Badiou sur M. Valls le 23 novembre 2015 au théâtre de la commune

Ils ne déçoivent jamais. Ils ont fait ce à quoi on pouvait s’attendre. Affermir davantage le pouvoir, déterminés et sans faille. Une seconde nature dont ils font profession. Nous nous sommes laissés faire, contre nous même, tétanisés. Nous, citoyens, jouissons d’une liberté que d’autres instinctivement veulent restreindre, dès que les conditions deviennent propices. Ils ont le pouvoir, ils n’ont donc que faire de la liberté, et se ruent aveuglement sur elle comme la misère sur le pauvre monde. Politiciens, experts, conseillers, perroquets du commentariat pataugeant dans le marigot des palais, tous unanimes pour déroger à ce droit fondamental.

Réagir d’abord, penser ensuite

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Christopher Dombres

Comme un seul homme, ils ont éteint la raison. M. Valls au premier chef acclimate l’opinion, en lâchant ses imprécations contre la « compréhension » de ce qui nous arrive. « J’en ai assez de ceux qui cherchent des excuses sociologiques ou culturelles à ce qui s’est passé ! », assimilant avec duplicité « expliquer » et « excuser ». Un franc retour à l’abêtissement qui caractérise ce qui se fait de plus cynique dans la classe politique contemporaine. Ne plus penser, réagir d’abord. Ou faire mine d’agir. C’est ce que, résolus, ces dirigeants imposent. S’embrigader dans le « comment » et évacuer définitivement le « pourquoi ». Car « pourquoi » soulève les miasmes d’une remise en question, le « comment » simule l’action, carburant électoral.

Le « comment » au profit du « pourquoi » miroir de l’époque

M. Valls et ses confrères refusent de comprendre sociologiquement, économiquement, géopolitiquement, anthropologiquement ce qui se passe. De déconstruire ce qui tente de nous détruire. Car se pencher sur les causes, sur le « pourquoi » ce qui arrive advient, en y apportant un faisceau analytique de raisons, draine aussi une série de questions plus tenaces qui peuvent s’apparenter à une remise en question du modèle. Ce modèle qui a produit, en partie, ce qui nous tombe brutalement dessus. Ce modèle dont, il ne faut pas le négliger, ils sont les patrons.

Ceux qui administrent nos vies s’en remettent à des considérations de système nerveux, de réflexes primaires et d’assauts vengeurs pavloviens, le « comment » derechef !

Le modèle de pensée du management

Pour tenter de comprendre, retournons vers l’entreprise,  l’entité révérée de nos dirigeants.  Lieu où le management s’est focalisé sur le « comment » et s’évertue à oblitérer le « pourquoi ». La question du « pourquoi » des tâches répétitives humaines ou des directives absurdes sont un trou noir du système social. Qu’il ne faut pas  aborder sous peine de s’y perdre en conjectures existentielles. Pour en sortir (quasi indemne), le management se concentre sur le « comment » des choses. Comment on va d’un point à un autre, sans se poser la question essentielle, du pourquoi on s’y rend. Cela évite les interrogations ontologiques nuisibles à la cause des profits.

Nos politiques ne font pas mieux. Ils le singent même. Ils nettoient la pensée en faisant « pratique ». Il manage l’opinion. Plus d’analyse, mais des actes. Même vains. Surtout vains. Le « comment » c’est l’armée dans les rues. Le « comment », c’est l’assignation à résidence de militants écologistes. Le « comment » ce sont les perroquets de l’editocratie qui rabâchent que l’État d’urgence est un état permanent. Dont un « comment » du « comment », la communication qui réarrange la réalité au profit d’une autre vérité. Le remodelage par les mots et les images de ceux qui détiennent les canaux de communication et la science des signes pour saturer l’imaginaire de ceux qui en sont dépourvus. Le « comment »  enfin c’est tout ce qui oblitère la raison et qui fait écho à la terreur pour affermir son emprise sur les citoyens. Il n’y a plus de « pourquoi ». Il n’y a que des actes sécuritaires.

Eux sont prêts. Donc. Et nous, citoyens, électeurs, humains,  ne sommes pas prêts. Nous ne sommes pas capables de hurler « pourquoi ». Ni d’imposer avant toutes restrictions à ce qui nous est le plus cher, la liberté, un instant de réflexion pour mesurer avec ce méticuleux discernement que nécessite les situations extrêmes : savoir si tout ceci a une pertinence, un fondement, une raison.

Vogelsong – Paris- 2 décembre 2015

Le complexe du larbin

« Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, nous a dit : ne bougez pas, attendez, ils vont finir par téléphoner, car ils vont avoir besoin de nous pour les aider » Jean Quatremer (plume de Pierre Moscovici) dans Libération

Avec la victoire électorale de Syriza en Grèce on a vite pu mesurer le niveau de soumission des gouvernements de l’Euroland. Plus, on a pu mesurer à quel point l’émancipation incommodait au plus haut point ceux qui se complaisent à mettre au supplice leur corps social. Que ce soit la France « socialiste », l’Espagne, L’Italie, ou L’Irlande personne n’a saisi l’unique chance de modifier le rapport de force institué en Europe.

000_was6495402Or, c’est en véritables petits larbins que ce sont comportés ces pays, et en particulier la France de « gauche » de F. Hollande. Le candidat de la renégociation des traités européens d’avant son élection, transformé en factotum du capital le mois qui la suivit.

C’est en véritable petit larbin de l’hégémonie (suicidaire) allemande que la France a laissé le gouvernement grec se faire broyer par les institutions européennes et les mandarins qui y gravitent. Pour s’en rendre compte, il suffit de reprendre le récit ahurissant de Jean Quatremer, porte-voix de Pierre Moscovici sur son Blog. On y décrypte un rapport de force asymétrique  entre une technocratie ivre de sa puissance et une démocratie aux abois, tentant d’affirmer sa liberté face à une structure colossale qui va la mettre fatalement à genoux. On connaît la fin. Et comme le présageait F. Lordon, si le salut n’arrive pas du renversement de la table, Syriza devra se contenter de passer en dessous. Sous l’œil goguenard de ses dociles voisins méditerranéens.

Dont la France. Disciplinée, subordonnée, atone, inexistante, embourbée dans sa crise identitaire et existentielle. Une France plus capablesde saisir la portée de résultats électoraux  tant elle se voue corps et âmes aux préceptes bureaucratiques bruxellois, c’est-à-dire, l’orthodoxie budgétaire, les réformes économiques libérales, les réformes économiques libérales et surtout les réformes économiques libérales.

Tel le larbin, le bizuté qui honnit celui que veut échapper aux corvées arbitraires, la France (prétendue de gauche) regarde sans broncher la Grèce (réellement) de gauche mise au supplice. La France ne pense plus Politique mais appuie la technocratie qui soumet un peuple qui a eu l’outrecuidance, la souveraineté, de vouloir s’émanciper de la troïka et des desiderata ordo libéraux allemands. Une puissance ostentatoire et économiquement expansionniste. Alors, la France n’ a d’autre projet que de réaliser celui de l’Allemagne.

Vogelsong – 16 mars 2015 – Paris

La rééducation nationale

« Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les États-Unis. Ce mouvement, à la très forte capacité d’attraction et de diffusion de violence, est en expansion. » General Vincent Desportes à propos de Daech

Si sombre est cette époque pour qu’à l’unisson, nous décidions de mettre en suspens toute tentative d’explications et de nous réfugier dans des expédients intellectuels. Le dépliage de causes et de conséquences des évènements dramatiques qui ont frappé la France en janvier 2015 sont complexes et multifactoriels. Mais au final, une fois pris le recul et dépoussiéré de tous les parasites émotionnels le message du gouvernement peut se résumer abruptement à : L’école de la République va devoir supporter les impérities politiques de 30 ans d’ignorance, les errements géostratégiques de N. Sarkozy en Libye et plus tragiques, ceux de G. W. Bush dans ses aventures irakiennes.

Disclaiming

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Christopher Dombres

Soyons clairs, tout d’abord, il n’est pas question ici de 1/ minimiser les risques d’attentats, 2/ d’ignorer la nécessaire prise en compte de la surveillance et du renseignement pour se prémunir le mieux possible des risques  3/ de décréter que tout va bien. Les sobriquets en ces temps de surveillance et de punition s’abattent comme à Gravelotte et si l’on n’y prend garde, de se choper celui d’ « angélisme multiculturaliste » doublé de « culture de l’excuse ». Ce dont il vaut mieux, compte tenu de l’ambiance, se garantir.

Par quelle magie les guerres qui secouent le monde et déstabilisent des régions lointaines peuvent revenir au cœur même de l’Europe ? Alors que les clercs médiatiques tiennent l’explication sur l’enchainement des évènements. C’est  simple et limpide. Il n’y en a pas. Ce qui est arrivé est arrivé par le simple fait que ceux qui l’ont commis étaient issus d’une communauté religieuse et ethnique. Point.

Les experts savaient, eux

Le tour d’horizon vertigineux de ceux qui avaient tout prévu ressemble à une plongée en eaux troubles.  Leurs solutions sont élémentaires : soit la dilution dans un moule mythique Républicain (version la plus soft), ou l’évocation d’un grand refoulement hors des frontières de la France d’une partie de la population triée sur des critères éthnico-religieux (version hard). Si cette dernière solution est totalement aberrante, elle en dit long sur ce qui est intellectuellement possible aujourd’hui. Quant à la répétition pathologique des principes de la République comme des Mantras qui pourraient nous protéger des mauvais sorts, elle relève souvent d’une infirmité politique. Sachant que ces principes, liberté, égalité, fraternité et l’adjuvant de laïcité ne concernent qu’une maigre partie de la population. Celle qui n’en a absolument pas besoin. Les progressistes où ceux se qualifiant comme tels, ont décidé que l’école serait le lieu des rectifications. C’est certes plus constructif que le bannissement de populations, mais est-ce bien raisonnable (et efficace) ? À part gesticuler sur de grands principes pour se rassurer. On se souviendra également que pour la majorité des experts et des politiques, l’école et l’éducation n’était, il n’y  pas si longtemps, qu’un centre de coûts qu’il fallait « reformer ».

Le triomphe du courtermisme

On voit ici la tentative de filtrage d’une génération d’enfants que l’on soumet aux aléas des inégalités, mais que l’on souhaite redresser par un martelage idéologique de principes qu’on ne leur applique pas (égalité zéro, liberté zéro, fraternité zéro). Égalité Zéro, il faudrait évaluer combien de citoyens de Neuilly sur Seine possèdent autant que toute la ville de Grigny.
Liberté Zéro, à part celle de rester ad vitam dans les mêmes barres d’immeubles. Fraternité zéro,  facilement identifiable par le flot de haine déversé à longueur d’antennes sur la populace dangereuse. Quand au saupoudrage de laïcité, il sert souvent de paravent à la bouc-emissarisation. La seule issue est l’échec. Et sur le long terme, une catastrophe.

Les perdants du système perdent donc deux fois. Parce qu’en plus de subir les remontrances outrées de ceux qui faillissent depuis des décennies dans leur gestion de la ségrégation entre dominants et dominés, il faut aussi embarquer de nouvelles prérogatives scolaires. La normalisation des enfants dans le moule républicain. Dont on ne connaît pas bien les contours. En d’autres termes, et dans l’esprit étroit des gouvernants, la transformation des élèves des quartiers difficiles, terme euphémisant pour parler de zones économiquement abandonnées, en jeunes têtes blondes issues de la France rêvée des années 1920. Cette école qui ne réussit pas à donner à chacun la possibilité de gagner sa vie dans la jungle concurrentielle du marché va devoir se coltiner la mise aux normes des cerveaux réfractaires.

Vogelsong – 26 janvier 2015 – Paris

Liberté – Cupidité – Chacun pour soi !

« Tu gagneras mon pain à la sueur de ton front. » Inconnu

France Inter dans sa revue de presse du 20 octobre 2014 relayant le gratuit 20 Minutes s’est fait l’écho d’une étude menée par le CREDOC. Les Français ne croient plus en l’État providence affirme l’article, « l’idée que les individus doivent se prendre en main se propage ». S. Hoiban auteure de l’étude affirme que cette « tendance libérale » progresse depuis 15 ans, et davantage cette année. De surcroit ce phénomène toucherait les classes défavorisées.  Si cela peut réjouir la Fondapol, l’institut Montaigne, l’UMP, l’UDI et même une grande partie du PS ce type de conclusion pose aussi certaines questions. Quant à notre modèle politique, la diffusion des idées et la transmission dans les médias.

Le libéralisme prolétarien

IMG_2935Le libéralisme plutôt vu comme un modèle favorisant les nantis trouve une réponse contre-intuitive, et serait aussi, maintenant, un modèle voulu par les classes populaires. La débrouille sans l’aide de l’État (-Providence) serait préférée par les Français qui se débrouillent déjà. Avec comme corollaire une impossibilité des pouvoirs publics à résoudre les questions sociales (chômage, précarité, santé). L’échec de l’État dans sa gestion des questions sociales provoquerait une telle prise de conscience que, éclairés par les vertus du chacun pour soi, les plus démunis préféreraient s’en remettre à eux-mêmes et leurs (faibles) moyens pour s’en sortir. Or ce qui se passe depuis plusieurs décennies n’est pas un échec des politiques publiques envers les plus démunis.  Mais la conséquence d’une remise en cause ininterrompue des prérogatives protectrices de l’État sous couvert de réduction des déficits, de compétitivité et autres justifications plus ou moins farfelues des fondamentalistes du marché. Ce qui mène à l’échec, c’est la dérégulation et le désarmement progressif de l’État dans sa mission de protection sociale. Car il n’y a plus à proprement parlé plus d’Etat-Providence.

Le désarmement unilatéral de l’état

Les gouvernements successifs de « gauche » comme de droite ont organisé l’abaissement des normes sociales, en termes d’assurance chômage, de précarité dans l’emploi, de couverture santé. Mais ce sont aussi privé d’énormes moyens financiers pour mener les politiques sociales. Or, on a savamment désynchronisé les causes du recul de l’État social et les conséquences de celui-ci. Typique de la novlangue liberale. En d’autres termes, on a tenu un discours restrictif sur les dépenses et les recettes publiques sans expliquer quels en sont les effets sur le réel. La communication politique s’est bornée  à tenir un discours consternant sur la gestion de l’État en bon père de famille. Sans préciser que le bon père de famille livrait sa progéniture aux aléas du marché.

Or dans la vraie vie, les conséquences sont dévastatrices. Le discours de l’État trop dépensier inonde l’espace public et fait consensus, tandis que les citoyens les plus exposés constatent une dégradation massive de leurs protections face aux aléas sociaux. Il n’est pas étonnant qu’ils considèrent, à raison, le système inefficace.

Répondre sans penser

L’historien David Van Reybrouck considère les études d’opinion comme des réponses que l’on donne lorsque l’on ne pense pas. Ou plus. Les participants de l’étude du CREDOC ne sont pas idiots et leurs réponses sont surement données en conscience. Mais certainement sans le recul nécessaire pour aborder l’organisation sociale dans son ensemble.  Or ce qui manque pour tirer réellement des conclusions, c’est un débat de fond et pluraliste. Ce que cette étude peut démontrer, à la limite, c’est que le modèle de redistribution couplé à l’austérité budgétaire ne fonctionne plus pour les pauvres. Que la stratégie de l’offre affiliée à la baisse des dépenses publiques est inopérante.

Les classes populaires, désirent-ils glisser vers un modèle encore plus libéral avec toutes les conséquences que cela implique ? C’est un autre sujet, et ne peut être tranché qu’en portant sur la place publique les causes et les conséquences de ce type d’option politique. C’est-à-dire qu’est-ce qui se passe réellement, au paroxysme du  chacun pour soi, quand un proche cumule trois jobs, qu’il est handicapé, ou lorsque qu’il est atteint par le cancer.

Vogelsong – 21 octobre 2014 – Paris