E. Badinter, une journée de publicitaire sur France Inter

On met les petits plats dans les grands à radio France, N. Demorand tout miel dans la matinale joue l’écolier candide face à la figure tutélaire du féminisme français. Pour E. Badinter, la voie est libre pour exposer sa vision de la femme, de la modernité, du Bien. Derrière les doléances habituelles et justifiées du combat féministe, inégalité de traitement, flexibilité, elle profite du créneau pour distiller une vision très conservatrice de la société. Elle affirme à juste titre que les femmes sont les premières victimes de la crise. Mais bien qu’exact, ce constat est lacunaire. On ne peut parler de la crise sérieusement en abordant seulement ses conséquences. Car les causes sont bien trop encombrantes. Cette publicitaire est légataire d’un vieux monde qui refuse de rendre les armes. Celui de l’exploitation symbolique des femmes, de la consommation comme mode de vie, du gaspillage comme habitude.

Une invitée de marque

E. Badinter est à la tête du conseil de surveillance de Publicis, quatrième groupe mondial de communication. Le groupe dont le chiffre d’affaires 2008 s’élève à 4,5 milliards d’euros. Moteur du capitalisme consumériste, les transnationales de la communication se repaissent de l’idée de croissance infinie. Pour E. Badinter et ses semblables, la crise s’apparente à un accident de parcours qu’il faut surmonter. Ancrée dans le paradigme de la fin XXe siècle, il est impossible à cette caste, enfants d’E Bernays, de penser autrement. La publicité massivement pilonnée est la seule manière de refourguer des babioles inutiles à des consommateurs qui n’en ont pas besoin. L’activité des groupes de communication comme Publicis ne s’arrête pas à la force de vente pour colifichets superflus. Lobbying et communication font partie de l’arsenal des prestations. Quand un groupe pétrolier veut verdir son image, il fait appel à une entité telle que Publicis pour lui servir un “wording” et un argumentaire qui lui permettra de lisser son profil public. Elle pourra continuer de polluer la biosphère avec un label “greenwashé”. Quand une multinationale du tabac en proie à une législation sanitaire veut continuer à toucher un public jeune par exemple, elle mandate une agence de communication pour échafauder une stratégie d’infiltration de ce segment de marché.

L’écologie, cet asservissement

Quand on parle d’écologie, E. Badinter conçoit, bouche pincée, qu’il “faille un peu changer ses habitudes”. Un peu. Que cela soit pour des raisons de survie, ou d’hygiène globale l’approche écologique devrait normalement s’imposer. Renoncer à l’économie du gaspillage, de l’accaparement et du bâfrement pour une minorité constituerait l’ébauche d’un progrès. Pas pour une publicitaire qui vend des livres parlant de femmes. Car elle a trouvé ses cibles. Les “naturalistes”, ces immondes sauvages empêcheurs de gaspiller en rond. Points focaux de sa critique, l’allaitement, les couches lavables, la nourriture bio. C’est doctement qu’elle raillera C. Duflot, avec l’aide complice de N. Demorand sur la nourriture pour enfants, préférant les petits pots industriels aux “brocolis bios”. Si la vérité se niche dans les détails, ces derniers sont troublants. Car l’asservissement des femmes est aujourd’hui le fait des nouveaux naturalistes qui imposent des habitudes de consommation et un mode de vie plus continent. Argument ultime, “ils”, entendre les écologistes, font passer la nature avant la femme. On pourrait s’étendre indéfiniment sur ce type d’allégation, mais elle met en relief une chose, pour E. Badinter la femme surpasse la nature, et elle n’en fait pas partie.

Une critique aveugle

Par contre, elle fait naturellement partie de l’univers publicitaire. Mythologie de la femme-objet, de la femme-produit pour écouler toutes sortes de colifichets. Publicis, par exemple, est l’origine d’une campagne mettant en scène une femme et ayant pour slogan “mon banquier me préfère à découvert”. Exemple ponctuel ? Évidemment pas. Le monde de la publicité fonctionne essentiellement sur le motif libidinal. Les références sexistes mettant en scène le désir avec des femmes utilisées comme objet de convoitise sont pléthores. Mais la ménagère revient aussi en force, J.M. Teyssier du BVP déclarait “voilà que la femme retrouve dans la publicité un rôle qu’elle maîtrise à merveille pour l’avoir pratiqué des siècles durant, celui du petit être, ravissant et fragile, futile et désarmé, qu’anoblissent pourtant les nobles responsabilités de la maternité et de l’éducation des enfants”. Le monde de la publicité en interne comme en externe est éminemment sexiste. Et dans ce métier, les faux culs sont légions, J. Séguéla sans complexe déclare “l’absence de femmes est liée – paradoxalement – à leur qualité de maturité, à leur recherche de stabilité, de sécurité”, mais la profession compte 65 % de femmes, le problème vient de la cooptation masculine et des stéréotypes véhiculés mettant en avant “de grands gosses attardés, joueurs et immatures”. Résultat : faible féminisation parmi la direction créative. D’ailleurs un cacique du métier, N. French déclara “s’il existe si peu de femmes directrices de création, c’est tout simplement parce qu’elles sont trop connes”. Il fut viré. Mais cela reste un angle mort de la profonde réflexion d’E. Badinter. Elle préfère vitupérer grâce aux bons soins d’une radio d’État sur le retour à la sauvagerie des langes.

La chaîne publique se lance dans un programme publicitaire au profit d’E. Badinter. Elle a pu y promouvoir son dernier ouvrage la journée durant. En rang d’oignons, les journalistes de la rédaction ont fait circuler les plats chauds. Questions gentillettes, temps de parole élargi et sans coupure. Seules les apostrophes d’auditeurs ont sorti ce beau monde d’une torpeur usante. Que vaut autant d’attention à une philosophe révolue ? Hormis ressasser les généralités féministes, elle s’est trouvé un créneau étroit, une niche économique pour y promouvoir ses thèses antiécologiques et conservatrices. Et aussi refiler son bouquin. Sous le vernis c’est un féminisme publicitaire de marché qui se cache. Mettant à son profit l’espace médiatique que son envergure lui permet pour que rien ne change dans l’ordre économique du monde. Sur France Inter, il est grand temps de consacrer une journée entière à V. Despentes.

Sources :

Marie Benilde – « On achève bien les cerveaux » ed. Raisons d’agir

Articles connexes :

Rue89 – Elisabeth Badinter, actionnaire féministe d’un Publicis sexiste ?

Le plafond de verre – Elisabeth Badinter encore

P. Carles – (video)  Le couteau électrique

C. Duflot & E. Badinter –  (Video) Twitter

Vogelsong – 12 février 2010 – Paris

47 réflexions sur “E. Badinter, une journée de publicitaire sur France Inter

  1. Oui, l’éclairage sur la fonction de E. Badinter à Publicis est intéressant, et même capital pour comprendre tout ce qu’elle dit. Ça ne la résume pas, mais ça la situe.

    Oui, globalement, elle est consumériste.

    J’avais été sensible à son avertissement concernant l’éloge de la femme-mère: elle voit ça comme un retour en arrière. Elle n’a pas tord sur ce point: le modèle famille (qui accompagne le travail et la partie ou l’identité nationale n’est pas loin) fait un retour en force.

    Bien sûr, après il faut se demander pourquoi elle questionne ce modèle: soit c’est une critique du conservatisme (c’est ce que j’ai cru comprendre) _ soit elle se range dans une certaine doxa consumériste (et c’est peut-être ce que j’ai éludé).

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    • Point d’éloge de la femme-mère dans le texte.

      Que dire à la femme qui veut être mère. Elle est une débile qui n’a rien compris à la souffrance millénaires de ses congénères.

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  2. Pour une fois je vais défendre Badinter (sur son bouquin uniquement).

    Il ne s’agit pas d’être antiécologiste mais de constater que le retour aux vieilles recette vont couter aux femmes.
    Promouvoir l’allaitement c’est réserver, ou quasi, les nuits blanches aux femmes. C’est se taper les montées de lait, les crevasses et autres joyeusetés.
    Faire des petits pots, des couches lavables, ca sera encore du temps pris au femmes ; dans la mesure où ce sont les femmes qui s’occupent de gamins en majeure partie.
    On peut aussi dire que le lave-vaisselle, le lave-linge sont antiécologiques..; sauf qu’étant donné que ces tâches sont encore en majeure partie réservées aux femmes, il serait assez compliqué de nous dire de revenir aux vieilles recettes.

    Tu dis « pour E. Badinter la femme surpasse la nature, et elle n’en fait pas partie. »
    en fait cela n’est pas que pour Badinter, cela concerne la quasi totalité des féministes. Nous dissocions genre et sexe ; être femme est un genre (culture), pas un sexe (nature). L’apprentissage d’être femme est totalement social et n’a rien de naturel (si tant est que ce débat soit encore justifié en 2010). Il en est évidemment de même pour le hommes.

    Je n’ai pas encore lu son bouquin, mais s’il s’inscrit dans la lignée de Fausse route, il est probable qu’elle continue à régler ses comptes avec les féministes, et à prêcher SA bonne parole.
    Beaucoup de féministes ont encore énormément de mal à lâcher les soins aux enfants et certaines sont encore dans une vision très naturaliste où les femmes savent naturellement mieux que les hommes, s’occuper des gamins (voir la levée de bouclier de certaines féministes sur la garde alternée). Badinter doit donc, ou je serai surprise, inventer l’eau chaude du haut de son empire publicitaire.

    Note que depuis Fausse route, elle n’a plus grande presse auprès de la majorité des féministes françaises ; ca doit être pour ca qu’elle cachetonne chez Elle (ouh c’est méchant).

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    • « Il ne s’agit pas d’être antiécologiste, mais de constater que le retour aux vieilles recettes vont couter aux femmes. »
      Je pense que tu devrais écouter son intervention chez N. Demorand, si cela n’est déjà fait. Je crois que je ne me trompe pas.

      Pour l’allaitement, je crois que la limite de ton raisonnement s’arrête à la volonté de l’individu.

      La dichotomie nature/culture est totalitaire. Nous voyons trop les outrages à la nature, pour penser ne pas en faire partie. À moins que cela soit par supériorité et désir de domination. D’ailleurs, cela s’entend, E. Badinter est scientiste. En quelque sorte elle me fit penser à C. Allègre. Un paragraphe que j’ai élagué et que j’aurai finalement dû conserver.

      D’ailleurs la théorie anti naturaliste est judicieusement reconvertie en scientisme forcené et en consommationisme. Ce qui devrait mettre la puce à l’oreille.

      Que E. Badinter cachetonne chez Elle n’est qu’à moitié surprenant. Mais apparemment la revue féminine attire dans son halo toutes sortes de féministes mondaines…

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  3. Vogelsong,

    Je pense qu’une partie de ton papier est fondée sur un contresens. Quand Badinter parle de « naturalisme », ce n’est pas une façon de dénigrer les écolos ; c’est un terme technique philosophique. On appelle naturalistes les approches philosophiques tendant à réduire le social (et le mental) à la réalité physique et biologique, pour aller vite. En l’occurrence il est naturaliste ici de dire que l’allaitement est une nécessité biologique, et que la femme devrait s’y soumettre malgré son libre arbitre. On peut très bien être écologiste sans être naturaliste (et vice versa).

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    • Romain,

      J’aurais un problème de cognition…
      J’entends bien le « concept » philosophique de « naturalistes ». Néanmoins, je t’invite à réécouter E. Badinter, spécifiquement dans son intervention matinale. Dénigrement des écologistes, comme C. Duflot, les bios, les brocolis. Mais tout est dans le texte.
      Je pense que l’amalgame écologistes-naturalistes est conscient.

      Je confirme. Je maintiens.

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  4. « Je pense que l’amalgame écologistes-naturalistes est conscient.
    Je confirme. Je maintiens. »

    et moi, je plussoie.
    E. Badinter sait parfaitement ce qu’elle fait. Elle défend ce monde marchand sur lequel repose sa fortune (actionnaire de référence de Publicis, 61ème fortune française) et tout ce qui se vend : les laits maternisés plutôt que l’allaitement maternel, les couches jetables, les petits pots. Et ne trouve jamais rien à redire sur les pubs sexistes développées par Publicis. C’est à pleurer.

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  5. Je suis un peu surprise et déçue que tout le monde s’acharne contre Badinter presquer simplement parce qu’elle a un poste important chez Publicis et servirait donc la soupe aux publicitaires et à la société de consommation, au lieu d’analyser son discours d’un point de vue féministe ou tout simplement social.

    Ce qu’ont fait quelques commentateurs ici, et je les en remercie (merci à Valérie notamment–j’ai appris des trucs).

    Il me semble avoir compris, de ce que je connais du mouvement féministe (« le nouveau féminisme » et le MLF qui fête ses 40 ans cette année), qu’E. Badinter n’est pas du tout bien vue parmi les féministes (militantes, théoriciennes, etc).

    Pour sortir de la simple dénonciation de son affiliation à Publicis (comms Schneidermann dans sa chronique), il est plus intéressant d’en analyser les coséquences, comme le propose Eric. Et je pense que je le doute est permis entre critique du retour d’un certain conservatisme et éloge de la consommation.

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    • Tu m’excuseras d’avoir abordé le sujet sous l’angle publicitaire et médiatique. La littérature féministe sur le naturalisme étant déjà assez abondante. Les blogs sont pléthoriques.

      Les médias et la publicité sont aussi une arme des dominants.
      Bien que contestée parmi les féministes, elle omniprésente dans les médias. La question peut donc être posée sur son statut et ses réseaux.
      Je la pose.

      L’allaitement mérite 50 pages. La nourritures bio aussi. Je passe sur les langes.
      Et je vous épargne mes expériences personnelles sur le sujet…

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  6. juste une question :
    vous pensez qu’un pubard « choisit » la campagne que paye son client ?
    Ou qu’il n’est finalement que le reflet créatif de ce que pense et veut le client ?

    en passant, quelques remarques, dans le désordre :

    Aller chercher Badinter sur le sujet Publicis, qu’elle a hérité de son Papa, je trouve ça un peu facile. D’autant plus qu’elle n’y exerce aucun rôle opérationnel. Il y a déjà tant à dire sur ses « idées », pas la peine de prendre des biais pour les combattre. (précision : je n’aime ni Publicis, ni Madame Badinter)

    Par contre, Valoche a eu raison de soulever le problème du « naturalisme ». Et j’aurai bien aimé lire vogelsong sur la politique familiale menée par les gouvernements de droite ou de gauche, qui diffère finalement assez peu. :o)
    Un peu comme la prébende, la rente, le vol qu’entretient la « caste » qui dirige les entreprises du Cac 40 (quelques clients de Publicis) et qui est quasi exclusivement masculine.

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    • « vous pensez qu’un pubard « choisit » la campagne que paye son client ? »
      Non un pubard suit l’odeur de l’oseille; et en l’occurrence l’oseille est du côté de la pensée productiviste.

      « Ou qu’il n’est finalement que le reflet créatif de ce que pense et veut le client ? »
      Le client est roi :

      « Elle n’exerce aucun rôle opérationnel »
      La belle affaire. Elle prend ses quartiers trois jours par semaine dans les anciens bureaux de papa. Et touche le pactole à la fin de chaque exercice. Vous pensiez que je pensais qu’elle coordonnait les campagnes de pub pour « Charmel » ? Bien sûr que non.
      Dénoncer l’asservissement des femmes, jouer la caution d’un groupe de communication, et en tirer d’immenses bénéfices me questionne assez pour que j’en parle.

      Sur la nature. Même réponse qu’à valoche…

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  7. Tu dis des choses tout à fait pertinentes sur le monde marchand qui asseoit sa fortune et son silence poli à ce sujet. Le souci c’est qu’elle pointe du doigt des vérités qui m’interrogent et cela me gêne qu’elle n’aillent pas au bout de la logique en interrogeant plus avant les stéréotypes sociaux que la pub et la communication institutionnelles renforcent. Elle a le cul entre 2 chaises et c’est une douce métaphore.

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  8. En plus, je suis sûre qu’elle a été élevée par sa mère avec des purées de brocolis maison et des couches bio!

    C’est vraiment l’hôpital qui se fout de la charité:
    si elle avait été déposée en crèche à 7h du mat et récupérée à 18h30 à 3 mois par une femme libérée qui préférait aller faire la bringue avec plein de fric plutôt que de s’occuper de ses gosses, aujourd’hui, c’est pas à la radio, qu’elle parlerait, mais à son psychiatre.

    Qu’elle nous fiche la paix: elle est d’un autre âge. un âge qui nous a laissé une vie pourrie, des villes surpeuplées, et un taux de suicide record: elle n’a rien à nous apprendre. Nos gosses, on les allaitera si on veut!

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    • Tu caricatures un peu.

      Disons que le modèle impose aux parents qui s’occupent de leurs enfants un rythme de vie effréné. La mère en prend une grande part, et ce pour des raisons historiques.

      Allez vers une société de la continence serait peut être une solution pour dégager du temps pour notre progéniture.

      Ce n’est pas un modèle de société consommationiste dont la locomotive est la publicité.

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      • « un peu » caricatural ?

        Do nous dit ni plus ni moins qu’une femme qui pose son gamin en crèche c’est pour aller « faire la bringue ». Que mettre son gamin en crèche c’est, à coup sûr, en faire un candidat à la psychanalyse.

        là on est un peu au delà de la caricature ; en plein dans la bêtise en revanche.

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  9. Elisabeth Badinter défend les Femmes. Oui, oui parfaitement.

    Euh… celles qui se réunissent tous les ans à Deauville pour Le Davos des Femmes là où les Femmes font jouer leur Solidarité ( de Classe bien entendu). Sans Publicis, en effet, qui met bcp bcp de ronds la-dedanschaque année, absolument rien ne serait possible.
    Et pour parachever cette belle semaine, Le Monde du week end lui ouvre page 1 (avec interview en pages intérieures). Avouez que la Dame ne manque pas de Publicité.

    BiBi, lui, ne s’en désole pas : à chaque intervention d’Elisabeth, il boit du petit lait.

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  10. je crois que le post de Do, où la mise en crèche équivaut à un futur séjour en psychanalyse illustre magnifiquement le backlash dénoncé par Badinter.

    Volgelsong ; lorsque l’OMS lui même explique que la meilleure façon d’avoir un enfant en pleine santé est d’allaiter, je vois mal comment un choix dégagé de toute culpabilisation serait possible. Les mères sont déjà accusées d’à peu près tout et n’importe quoi ; comme nous l’exlique Do, si elles bossent, le gamin finira chez le psy. D’autres nous diront que l’absence des mères a produit des générations de délinquants.

    elifsu ; déjà badinter est détestée de pas mal de féministes (dont je suis) pour ses positions sur le voile. d’autres la détestent puisqu’elle est a priori pour la réglementation en matière de prostitution.
    Collectivement, on a toutes et tous très mal digéré son livre Fausse route. A la manière d’un politicard, elle prête à ses adversaires (ie les autres féministes) des propos qu’ils n’ont jamais tenus pour mieux affirmer que sa voie est la seule à suivre. Badinter ne prend donc que les positions de trois féministes (Brownmiller, Dworkin et Mac Kinnon) pour en conclure que le féminisme tout entier est bon à foutre au feu.

    je déteste Badinter clairement. Sauf qu’au delà d’elle, ses détracteurs, en grande majorité (je ne parle pas de toi Vogelsong) en profite pour taper encore un peu sur le féminisme. Il semble difficile d’interroger la maternité sans voir débarquer le « choeur des mamans » qui n’ont de cesse que de balancer leur propre cas personnel, dont je suis désolée, de le dire, on se fout comme de l’an 40. Badinter ne vise aucune personne en particulier ; elle interroge une politique globale et questionne en particuleir un certain féminisme maternisant.

    « La dichotomie nature/culture est totalitaire. Nous voyons trop les outrages à la nature, pour penser ne pas en faire partie. À moins que cela soit par supériorité et désir de domination. »
    sauf que je ne fais nulle dichotomie. Je dis simplement que, en particulier, chez l’humain, on ne se préoccupe plus guère de ce qui est de l’ordre de la nature ou de l’ordre de la culture ; les choses sont trop imbriquées, mélangées pour y voir clair.
    Comme je crois qu’on ne parle pas de la même chose, je vais donner un exemple.
    Lorsque sarkozy (je dérive) dit que les suicidés avaient un gène qui faisait que, il se situe dans une démarche naturaliste. Ces opinions vont croissant avec la masse de scientifiques cherchant des causes naturelles à l’amour, l’homosexualité, le suicide, l’amour maternel, la pédocriminalité et j’en passe.
    C’est ce retour de bâton là que l’on dénonce pas la préservation de la Nature.

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    • Valoche.

      La question sur l’allaitement est, est ce que c’est vrai. Mon oreillette feminin(st)e me dit que oui…
      Cela dit je n’ai pas d’avis trancher. Si l’Homme veut allaité, bien lui fasse.

      Sur la burqa, bordel ! :) ce n’est pas le sujet mais son article aux accents Sarkoziens « la France tu l’aimes ou tu la quittes » est consternant
      http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2331/articles/a405327-.html

      Dichotomie – Toi tu n’en fait peut être pas. Mais le texte porte sur un amalgame consommationste entre naturalistes et écologistes, promu par une baronne de la publicité. Je me répète pour la xeme fois. Cela pose problème.

      Le problème de l’innée et l’acquis ne sera pas résolu ici. Cela dit , il semble que la vérité soi au centre (Khan).

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      • Vogelsong ; je n’ai jamais nié que les positions de EB sur le voile sont puantes. Pas plus que de se dire féministe en étant chez Publicis. parce que, clairement, même en m’en faisant la défenseur ici, je hais les positions de Badinter sur 99% des sujets.

        Il n’en demeure pas moins que le backlash qu’elle énonce existe ; qu’elle le fasse maladroitement, tout en participant, créant, renforçant un système ulracapitaliste et sexiste (oxymore ?), est tout à fait vrai.

        Doit on donc jeter le bébé avec l’eau du bain ? (hoho minute Laurent Ruquier)

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  11. Bon ben moi je suis trop fan de valerie-pas-valoche-bon-dieu ;-)
    …Et pas du tout de Mme Badinter (OK, j’ai une maman MLF ;-), tandis que j’ai un grand portrait de Robert Badinter dans ma chambre à coucher et une citation de lui sur un mur de mon entrée, bref, ça n’a rien à voir ;-). Mais la mauvaise foi, et tout mélanger ça m’énerve bcp bcp !

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    • « Bon ben moi je suis trop fan de valerie-pas-valoche-bon-dieu »
      On va créer un fan club…

      Tu as raison abolissons E. Badinter.

      « Mais la mauvaise foi, et tout mélanger ça m’énerve bcp bcp ! »
      Je ne me sens absolument pas visé. La démo au dessus

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  12. Pingback: C.Duflot : « La communication est en train de tuer le politique » | Reversus

  13. Un bémol tout de même. Ni vous, ni voles difficultés pour les femmes (difficultés largement émondées et néanmoins présentes) que peut occasionner une naissance. Celle que l’actualité, depuis que la crise a commencé, nous a remis tristement en lumière est évidemment la situation défavorable des femmes par rapport aux hommes face aux tensions économiques – premières à être virées, pour la faire courte (mais pas seulement ; sur représentation dans des emplois précaires, etc.)
    A défaut d’être naturellement destinées à torcher nos mômes, il n’en reste pas moins tentant, si l’on s’en tient à ce simple aspect (qui n’a rien d’ailleurs d’un aspect tant il conditionne tout), de les renvoyer à leur statut de mère, dès qu’une crise surgit. Dans cette perspective, et toute lubie mise à part, je trouve que Badinter a raison de rappeler que rien n’est jamais définitif : et certainement pas la situation plutôt favorable que connaît la France après une cinquantaine d’années d’acquis. La comparaison avec l’Allemagne est à ce titre éclairante. Outre les conditions tout à fait défavorables au travail des femmes (qui explique en partie, en partie seulement, la faible de la natalité outre-Rhin), rythmes scolaires, absence de crèche, absence de prestation sociale ou presque, la représentation (symbolique) de la femme ne semble pas la même que chez nous. Là-bas, elle reste une mère avant tout – une mère sans enfant, à en juger par la natalité. Alors, certes, Badinter n’est pas au clair avec sa situation patrimoniale. Certes, de plus en plus d’hommes, en France en tout cas, seraient ravis de laver eux-mêmes les couches de leur marmot (moi-même, je jette sans tourment moral d’aucune sorte), mais, in fine, contester la fragilité de la situation sociale de la femme, encore aujourd’hui, paraît un peu léger. C’est pourtant ce qu’il se dégage, plus que tout, de votre analyse.

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  14. Vogelsong ; je crains à travers ton texte, mais peut être me trompe je, que tu corrèles systématiquement la situation des femmes à la situation économique. Avec ou sans EB, avec ou sans Publicis, la situation des femmes ne serait pas meilleure ; le capitalisme n’a pas 2000 ans.
    sans nier ce qu’est EB, il me semble opportun de pointer – en se dégageant un instant de l’économie – les efforts constants, démesurés qui sont demandés aux femmes.
    Avec ou sans capitalisme, les femmes seront encore et toujours ramenées à leur fonction maternelle et à une idée de nature. l’idée de nature est pratique ; si la maternité est naturelle, il est tout naturel que les soins aux enfants soient faits par les femmes.

    Et, parce que le discours vient d’EB, il devient impossible, inintéressant de discuter de la maternité ?
    En clair, comme souvent on balance les idées féministes à la poubelle, « parce qu’il y a plus urgent ».
    or je le répète l’immense culpabilisation des femmes face à la maternité date de bien avant EB.

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    • Le capitalisme n’a pas 2000ans, il en a au moins 800.
      Le capitalisme n’est toutefois pas l’Economie mais un système économique. D’autres systèmes économiques existaient avant.

      Confondre capitalisme et économie est un biais de construction d’un modèle particularisé de situation. Un peu comme la géométrie euclidienne n’est pas la Géométrie.

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  15. « Je crains à travers ton texte, mais peut être me trompe je, que tu corrèles systématiquement la situation des femmes à la situation économique. »
    La domination à travers la publicité et le marché est patente.

    Avec ou sans E. Badinter. Sauf que là c’est avec. C’est à dire, qu’elle nous inflige sa dose de moraline tout en continuant d’exciter les foules sur la surconsommation.

    Je ne me dégagerai pas un instant de l’économie et de ces outils de domination.

    Mon propos n’est pas l’allaitement.

    « Avec ou sans capitalisme, les femmes seront encore et toujours ramenées à leur fonction maternelle et à une idée de nature. l’idée de nature est pratique ; si la maternité est naturelle, il est tout naturel que les soins aux enfants soient faits par les femmes. »
    Pure spéculation. Le paradigme du moment est le libéralisme. Le destin ne prend qu’une seule route .

    « Et, parce que le discours vient d’EB, il devient impossible, inintéressant de discuter de la maternité ?
    En clair, comme souvent on balance les idées féministes à la poubelle, « parce qu’il y a plus urgent ».
    or je le répète l’immense culpabilisation des femmes face à la maternité date de bien avant EB. »
    Je n’ai pas écrit ça ? Si ?

    E. Badinter, c’est F. Hollande qui parle de socialisme, de pauvreté et de justice sociale. Juste pas la bonne personne…

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    • En clair, comme souvent on balance les idées féministes à la poubelle, « parce qu’il y a plus urgent ».

      Il n’y a pas « plus urgent », la situation économique est LA source de ces problèmes. Il faut voir le problème du droit des femmes à l’aune de la politique et de l’économie.
      Une vision purement philosophique (a propos, les philosophes ne sont pas des scientifiques, ou pas forcément, ils n’ont pas besoin de s’y conformer) est à peu près aussi efficace que la construction de l’Utopie par More. Elle pointe du doigt un monde idéal, mais montre qu’il est inatteignable dans le monde réel. Et pour le moment, essayez d’évincer l’Economie ou même le troc du monde réel, et je vous promets un avenir funky.

      Faut vous refaire un cours sur les femmes dans l’Histoire, vraiment ? Les histoires de dot, les mariages forcés, certaines femmes cantonnées chez elles ? Même mon arrière grand-mère le disait : de son temps, pas ou très peu d’émancipation des femmes, pour des questions de finances. Point.

      La seule différence, c’est que maintenant, même le salaire d’un homme ne suffit plus à nourrir sa famille. C’est là que les femmes entrent en jeu… Et avec une vision un peu dépassionnée et au regard des variations économiques, on pourrait presque penser que cette « déconstruction de cadre familial » liée à l’activité des femmes dans le monde du travail est faite sciemment…

      « E. Badinter, c’est F. Hollande qui parle de socialisme, de pauvreté et de pauvre. Juste pas la bonne personne… »
      Tout est dit, rien à ajouter.

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  16. Réponse au n°2:
    1/C’est aux femmes de décider si oui ou non elles allaitent, quand, comment (fréquence, durée etc…)
    2/ Il me semble inepte « d’accuser » l’écologie »….ne pourrions-nous pas, nous femmeS, exiger le partage véritable des taches ménagères ce qui faciliterait grandement la vie et accepter les contraintes écologiques afin de laisser aux enfants de cette Terre un lieu viable -nous n’en prenons pas le chemin!- Qu’est-ce qui empêche un homme de laver des couches?, de changer un bébé, de le bercer, de le baigner, de coudre, de faire le ménage, etc…???
    3/ LE problème perdure….les femmes gagnant toujours 25% de moins que les hommes à formations identiques….on les cantonne aux tâches ménagères, ingrates et répétitives….et de plus gratuites!
    QUAND EXIGERONS NOUS l’application de la loi sur l’égalité salariale? Quand prendrons-nous conscience que nous vivons dans un PATRIARCAT…. »nous » : l’ensemble des femmes de notre terre. Quand nous unirons-nous pour que cela change? Merci Françoise

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  17. Le patriarcat est bien antérieur au capitalisme qu’on le situe en 1200 ou je ne sais quand. je ne spécule donc de rien en disant que la situation des femmes était épouvantable avant le capitalisme. Il est quand même épuisant d’entendre encore des gens croire avec une naïveté quasi confondante que la chute du capitalisme entrainera l’extinction des inégalités. Même Marx était revenu là dessus, bon dieu.

    « Il n’y a pas « plus urgent », la situation économique est LA source de ces problèmes. Il faut voir le problème du droit des femmes à l’aune de la politique et de l’économie. »
    ah. donc tu mets l’inégalité des tâche ménagères, l’excision, les gynécides divers et variés, le viol, les femmes battues sur le dos de l’économie. Soit. J’attends en effet un cours d’histoire sur la situation des femmes avant le capitalisme ; quel eden ai je raté. delphy a très bien montré dans les 70’s que la critique marxiste du travail avait oublié un petit quelque chose ; le fait que le travail ménager soit gratuit et justement pas considéré comme un travail. Et cela ce n’est pas le capitalisme qui l’a imposé.

    vogelsong : « Je n’ai pas écrit ça ? Si ? » disons que ton post et celui de Captp montrent que l’urgence reste pour vous le système économique actuel. Or, l’histoire le prouve, et les étude féministes également, les discriminations subies par les minorités ne sont pas dus qu’à un système économique.
    Si je considère qu’un homosexuel est une erreur de la nature, qu’un noir est paresseux, qu’une femme est hystérique, on peut bien être dans n’importe quel système économique, les inégalités demeureront.
    Ce n’est pas l’allaitement que je questionne ( encore une fois je m’en fous royalement), je questionne ces injonctions permanentes faites aux femmes visant à les infantiliser, les culpabiliser.

    Si l’on ne se décide pas à admettre que le patriarcat est un système existant, tout aussi pourri que le capitalisme et à combattre de la même manière je crains qu’on laisse sur le bas côté quelques personnes.

    Iriez vous dire à des gens issus de l’immigration que les discriminations qu’ils subissent sont simplement dues au système économique ? Quand on refuse d’embaucher une personne sur la simple base de son patronyme, que vient faire ici le capitalisme ?

    Au passage je ne défends pas le capitalisme ; je souligne juste qu’un changement économique ne résoudrait, très malheureusement, pas tout.

    « E. Badinter, c’est F. Hollande qui parle de socialisme, de pauvreté et de justice sociale. Juste pas la bonne personne… »
    n’étant pas au PS je ne peux qu’approuver. :o)

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    • Tes questions méritent un large développement à chaque fois.

      Si je comprends bien entre un féminisme écologique qu’abhorre E. Badinter, qui ramène les femmes au statut de chimpanzés, et le féminisme scientiste et consumériste qui pose la femme comme performance et objet de consommation, tu te rangerais plutôt du côté des seconds.
      Tu imagines que nous ne sommes que cultures, que la nature est infinie et qu’elle doit être soumise pour nous affranchir de nos pesanteurs (elles-mêmes culturelles).
      Pour arriver à une situation où la femme bien que physiologiquement différentes serait l’égale de l’homme. Car comme il n’y a pas de nature, la physiologie n’existe pas.
      C’est un superbe roman de science-fiction. J’adorerai.

      Pour l’instant la nature a donné ce qu’elle pouvait. Très concrètement il semble que nous atteignons certaines limites (pétroles par exemple).

      Tu as parfaitement raison sur les systèmes économiques. Mais qui te parle de communisme. Faire une critique du capitalisme publicitaire et consommationiste, ne veut pas dire se jeter dans les tentacules d’un modèle hypersocial.

      Sur l’immigration et discrimination, tu devrais mesurer ton jugement. Bien qu’il y a une part de xénophobie naturelle, elle est largement nourrie pour durer par la crise de la rareté qu’impose le libéralisme.

      PS : Je cherche des exemples sourcés de gynécides (hors Chine) sourcés

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      • Je ne comprends pas la classification des courants féministes que tu viens de créer. J’appartiens plutôt à ce courant de pensée féministe : http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme_mat%C3%A9rialiste.

        « Tu imagines que nous ne sommes que cultures, que la nature est infinie et qu’elle doit être soumise pour nous affranchir de nos pesanteurs (elles-mêmes culturelles). »
        Nous ne parlons pas de la même chose. Je ne te parle pas ici d’écologie. Je te souligne simplement qu’en sociologie, on différencie le genre ( sexe social) du sexe (sexe biologique). Et qu’à ce titre les hommes et les femmes ne sont que des constructions sociales ; d’où la célèbre phrase de SdeB « on ne nait pas femme, on le devient ».

        « Pour arriver à une situation où la femme bien que physiologiquement différentes serait l’égale de l’homme. Car comme il n’y a pas de nature, la physiologie n’existe pas. »
        Tu as le droit de penser qu’il y a deux sexes comme certains ont cru qu’il y avait 5 races. Cette assertion est de plus en plus remise en question par des scientifiques, des biologistes, qui peinent à diviser l’humanité en deux sexes.
        Pour autant cette division, fondée sur des critères biologiques arbitraires ne présuppose de rien.
        Nous partons justement du principe culturel – et c’est justement présent dans notre constitution – que l’égalité s’affranchit des différences de sexe, de « races ».

        « Pour l’instant la nature a donné ce qu’elle pouvait. Très concrètement il semble que nous atteignons certaines limites (pétroles par exemple). »
        Qui a dit le contraire.

        « Tu as parfaitement raison sur les systèmes économiques. Mais qui te parle de communisme. »
        vu pour qui je vote j’en parle.

        « Bien qu’il y a une part de xénophobie naturelle » naturelle ? Le racisme, l’antisémitisme, le sexisme, l’homophobie n’ont rien de naturel ; ils sont socialement construits. quant à la xénophobie, il y a suffisamment d’exemples de coopérations animales pour douter d’une naturalité de la xénophobie.

        « Bien qu’il y a une part de xénophobie naturelle, elle est largement nourrie pour durer par la crise de la rareté qu’impose le libéralisme. »
        Je ne dis pas le contraire. mais le libéralisme, quel que soit le moment où tu le fais naitre n’a pas créé l’homophobie le sexisme ou le racisme.

        « Je cherche des exemples sourcés de gynécides (hors Chine) sourcés »
        j’ai publié dans vendredi.info un article sur Ciudad Juarez. Il y a plusieurs articles sur le sujet sur mon blog. la même situation se présente au Guatemala. c’est à la suite de ces deux exemples que le mot féminide a été créé et défini.
        Tu as la même situation en Inde qu’en Chine.

        sources :
        http://assembly.coe.int/Mainf.asp?link=/Documents/AdoptedText/ta09/FRES1654.htm
        http://europeecologie.eu/Feminicide-pas-une-victime-de-plus ;)

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  18. je trouve completement reducteur de partir du principe que le feminisme, cela veut dire un mouvement qui veut unilateralement mettre les femmes en conseil de surveillance. C’est ridicule! le feminisme, c’est une mouvement qui prone le libre arbitre et le choix qu’ont les femmes de faire carriere et finir en conseil de surveillance si elles le veulent, ou bien de faire autre chose si elles le veulent aussi sans stigmatisation.

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  19. Après lecture du n° 18
    Ce qui m’importe n’est pas l’antériorité (réelle) du patriarcat sur le capitalisme mais l’articulation toujours ACTUELLE de deux systèmes oppressifs et économiques (Qui sait, entre autres, vraiment ce que « rapporte »-toujours aux mêmes- le travail « ménager » effectué par les femmes, ainsi que l’économie réalisée sur le travail salarié sous-payé des femmes? Si les employeurs en sont conscients, quels hommes sont conscients de profiter du travail « domestique » des femmes?.
    Si beaucoup sont conscients et savent POURQUOI qu’il faut en finir avec le capitalisme beaucoup moins le sont d’avoir à en finir avec le patriarcat…deux systèmes « doublement » oppressifs…pour les seules femmes.
    La question PERMANENTE demeure COMMENT en finir avec l’un et l’autre. Toute suggestion bienvenue!
    Quant à EB, à partir de l’instant où en mettant à la porte des femmes musulmanes portant « coiffures » et acceptant une loi uniquement pour quelques centaines de femmes, elle conforte l’idée imbécile d’un choc de civilisations et ne relève pas du qualificatif « féministe ». Jamais une loi de ce type ne favorisera la prise de conscience et le désir de se libérer de l’oppression.

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