Mort systémique et parfum d’apocalypse

“A quoi reconnaît-on la fin d’une époque ? A ce qu’un présent soudain insupportable condense en peu de temps ce qui fut si malaisément supporté par le passé.” R. Vaneigem “Adresse aux vivants”

Comme une odeur de putréfaction qui exhale de l’époque. Comme un sentiment que tout pourrait basculer dans le chaos. Peut-être la perception de la fin d’un monde, d’un modèle de survie, qui inconsciemment filtre dans nombre de propos ?

Christopher Dombres

Christopher Dombres

Il n’est pas anodin que concernant la Grèce le député N. Dupont-Aignan évoque le cas du “patient guéri, mais décédé, pour illustrer sa défiance face aux terrifiants sabrages successifs qui mettent le pays à genoux. Lui coupant toutes ressources vitales pour passer le cap d’une crise dans la crise. Dont on ne sait réellement si elle est née d’une erreur de pilotage politique, ou d’une fatalité propre à un système économique totalement absurde. Car plus qu’une menace de collapsus intégral du mécano financier, s’étale là, devant des citoyens incrédules, les derniers spasmes d’un dispositif totalement exténué et en perpétuel défaut depuis presque deux générations. Deux générations sacrifiées, abreuvées aux balivernes de la sortie du tunnel. La promesse de (re)voir la lumière, l’espoir ténu d’émerger du coma social et économique. Promesse, dont la fonction essentielle consiste à légitimer le sauve-qui-peut des consciences, et à s’immuniser pour affronter la survie augmentée. Dans le champ de ruines aseptisé de nos villes, où il faut apprendre sans sourciller à contourner les corps avachis sur les bouches de métro.

On peut sauver des blessées, mais on ne peut pas sauver des morts déclare R. Muselier, médecin devenu député marseillais. Ainsi qualifie-t-il les salariés de Fralib (et les disqualifie du royaume des vivants) qui luttent pour la survie. Survie comme citoyen possédant le minimum nécessaire à une existence sociale. Une activité professionnelle l’affranchissant du “cancer de l’assistanat” telle qu’il est défini comme pathologie sociale (et) mortelle par le régime. Où les zombies perçus comme chair à canon de la machine productiviste s’attachent eux-mêmes aux instruments de leur asservissement. Ils perçoivent surement, les paradoxes de cette absurde situation. Consciemment ou inconsciemment. Tellement absurde d’ailleurs, qu’elle ouvre la voie aux railleries des nervis de l’ordre cannibale du monde. Croque-morts parés de complets anthracites, squattant l’Olympe symbolique de la démocratie représentative et décrétant les vivants, plus vivants qu’eux, morts.

Présumé inaltérable et sans alternative, l’ordre économique semble finalement pouvoir basculer dans l’au-delà. L’inexploré. F. Lordon goguenard lance “La Grèce va faire défaut. Et là on entre en terre inconnue”. Ce que tous s’étaient interdit d’imaginer. Il lâche aussi “la ruine du système bancaire, c’est le retour au potager en cinq jours”. Le post capitalisme non consenti, non maitrisé, c’est peut être ça, un trépas dans le chaos et le potager.

Vogelsong – 20 septembre 2011 – Paris

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Crise et N. Sarkozy : l’impuissance

N. Sarkozy va faire de la figuration au forum de Davos de 2010. C’est ce qu’il sait faire de mieux. Singer l’action, simuler la détermination, le président français excelle en pantomime. Devant les puissants de ce monde qui n’en ont cure, il va pouvoir, du haut de ses talonnettes réciter son bréviaire anti-capitaliste et (encore) donner le change à l’opinion publique. Au bout de la démagogie, il a affirmé, tout au long de l’année 2009, sa détermination à « moraliser le capitalisme », et pris la posture du grand sauveur du monde civilisé en soutenant le système financier. Il n’en est rien, pour la seule et simple raison, il n’avait pas le choix.

F. Louvier et les communicants de l’Élysée distillent une petite rengaine que les perroquets de l’UMP rabâchent à longueur d’antenne. Face au délitement social, à la hausse du chômage, à l’insécurité grandissante, ils claironnent l’ode à l’homme providentiel, le Napoléon du capitalisme. Un exemple parmi la parade des ahuris, E. Raoult. Emu jusqu’à la sueur, il déclarait sur le plateau de France 3 que la situation nationale était difficile, mais s’interroge avec profondeur et emphase sur la gestion de la crise par un autre que N. Sarkozy (par S. Royale au hasard !). Posture facile, la réalité ne prenant qu’un seul chemin, il est inepte de fantasmer un cataclysme généré par l’hystérique sorcière du Poitou, par exemple.

Les conséquences d’un collapsus intégral du système financier mondial ne laissent pas le choix quant aux mesures pour endiguer un raz de marée apocalyptique. Elles sont très simples. Déployer toutes les ressources pour sauvegarder le système. Sinon, c’est l’accident. Terminal. F. Lordon le décrit très bien. Le système financier ne s’effondre pas verticalement, proprement, sans faire de dommages collatéraux. Les imbrications en son sein et par extension dans le réel sont telles, que dès l’instant du Krach général, tous les actifs, toutes les sommes détenues par les agents économiques, personnes morales, particuliers s’évaporent. Ce n’est pas la disparition d’une espèce parasitaire, en l’occurrence le spéculateur sanguinaire, mais l’extinction complète de l’éco-système. Prosaïquement, le citoyen n’a plus la capacité de payer quoi que ce soit y compris sa nourriture puisqu’ »après, » si un « après » est imaginable, plus rien n’a cours. Le chaos dans sa plus pure expression jusqu’à la régression « paléolithique ». La suite n’est que spéculation sur la sortie du néant (ou pas).

Les cheerleaders gouvernementales peuvent toujours déployer leurs chorégraphies présidentielles sur le volontarisme. La vérité est que de choix, il n’y avait pas : que cela soit N. Sarkozy, F. Bayrou, S. Royal ou tartempion. Tous les gouvernant de la planète ont pris la seule solution possible, N. Sarkozy, quoi qu’en dise son porte flingue F. Lefebvre n’a rien fait de plus que ce qu’un autre aurait pu (dû) faire.

Tous les gouvernements et instances supra étatiques n’ont eu qu’une alternative et une seule. Tapis ! Sous peine de se retrouver dans un merdier planétaire de 6,5 milliards d’êtres humains.

Laisser penser que pour des raisons idéologiques on aurait dû laisser périr des institutions bancaires est inconséquent. Les libéraux, fétichistes spencerien, rêvent de justice naturelle immanente et équilibrante à la fin de tout processus même destructeur. D’autres, une frange des révolutionnaires altermondialistes rêve d’un matin clair débarrassé du système capitaliste. Quelle que soit l’hypothèse, la sauvagerie l’aurait emporté.

A la décharge du président N. Sarkozy, ses homologues sont dans la même obligation. Subir les évènements, donner des garanties, supporter les dérapages du système pour éviter l’impossible. Et ils ont fait ce qu’il fallait, en tout cas, dans l’évitement du carnage. A la charge du pitre de l’Élysée, ses perpétuelles « plastronnades ». Bouffi d’orgueil, il croit et fait croire à sa petite cour composée de politiciens avachis et d’éditocrates gavés qu’il a une prise sur le réel. La presse nationale regorge d’envolées présidentielles sur la volonté et le dynamisme. Cela calme la plèbe… Paraîtrait-il.

Aucune perspective n’est donnée pour éviter les embardées financières. Aucune réforme structurelle n’a vu le jour dans le contexte international. Peu enclins à tordre le bras aux (vrais) puissants (le peuvent-ils ?), les gouvernements ont couvert leurs retraites, et dispensés leur « moraline* » anesthésiante.

En se fiant aux évènements récents, liquidation de stock-options par les (vrais) puissants du pays, reprises des super bonus concomitants à une bourse en pleine euphorie (+22,3% en 2009) et un chômage en augmentation (+22,1%), il est très probable que l’année 2010 soit une copie cataclysmique de 2008. Avec une exception, les niveaux réels d’avant l’effondrement sont bien plus bas en 2010 qu’en 2008. Avec une interrogation, pourra-t-on supporter un second choc ? Avec une certitude : après, le règne de la palabre aura vécu.

*Néologisme de M. Cohen – Causeur

Vogelsong – 8 janvier 2010 – Paris

Béatitude écologique en milieu tempéré

Un unanimisme béat frappe la planète. La production du consensus mou tourne à plein régime. Il n’est pas un parti, une organisation, une personnalité en vue qui ne pratique pas le « greenwashing ». Ce spectaculaire exercice de funambulisme consistant en dépit du bon sens, des réalités et surtout de ses propres pratiques à arborer une posture écologique. Les intérêts économiques ont colonisé l’espace environnemental pour en faire une machine émotionnelle. Le summum du « politicaly okay ».

La politique comme activité sérieuse de gestion de la Cité dans le sens du progrès impose un minimum de cohérence. Une denrée rare en cette période de bouillie idéologique. L’administration en charge de la France est capable en un court laps de temps de prétendre une chose (la réforme), son contraire, et l’impossibilité de changer quoi que soit. En l’occurrence, J. L. Borloo, VRP froissé de l’écologie, ministre phare du casting de N. Sarkozy, évoquait l’impossibilité d’exploiter infiniment une planète finie. Des propos pleins d’emphase dans la bouche d’un homme de droite qui présage d’une prise de conscience salutaire. Dans la foulée, les ministres en charge des affaires économiques et sociales, C. Lagarde, L. Wauquiez, guettent, saisis d’une angoisse non feinte, des chiffres positifs relatifs à la croissance économique. La fameuse croissance fondée sur la consommation et le gaspillage, son tropisme connexe. Enfin C. Jouanno secrétaire d’État chargée de l’écologie, déclare à C. Duflot lors d’un débat « le monde n’est régi de manière contraignante que par une seule règle, la liberté du commerce et de la concurrence », en introduisant la tirade par sa rétivité à légiférer, préférant l’incitation. Dans la kyrielle de déclarations issues d’un organe unique, le gouvernement, il est intéressant de faire la synthèse sur le sujet. Et en tirer une conclusion spécifique : l’adaptation du discours au contexte et à l’auditoire. En l’occurrence, surfer sur la vague verte. Et en tirer une conclusion générale : la totale ineptie du propos général et de la vision politique. L’impossibilité d’agir sérieusement sur l’environnement. En effet qui pourra démontrer que dans un univers ligoté par la concurrence, le libre échange donc le profit infini comme seul horizon, la planète finie puisse être sauvegardée grâce à des mesures incitatives ? Ce même gouvernement qui n’a pas réussi à inciter les restaurateurs à modérer leurs tarifs après un cadeau fiscal. Un écueil domestique retentissant qui peut préfigurer l’inefficacité à l’échelle planétaire. Un schéma que l’on retrouve aussi au niveau international avec le FMI (la croissance), les sommets écologiques (bla-bla), et les bilderberg (la concurrence comme seul horizon).

La sauvegarde du globe a aussi ses croquemitaines. Figures repoussoirs, mais « sérieuses », qui tendent plus à discréditer un discours dissonant qu’à apporter de la matière au débat. L’idiot utile en l’espèce, C. Allègre, Jospinien à ses heures, mais surtout traître patenté joue exactement la partition entendue. Rien de ce qu’il pourra dire ne sera jamais plus pris au sérieux. Ses sorties confinent au grotesque, et ne font plus de lui un partenaire crédible. La stérilisation de la pensée critique s’illustre dans le flop du climatgate. L’adhésion instinctive d’une population qui ne doute plus. Pourtant, l’affaire aurait dû faire du bruit. Dévoiler la fraude statistique à grande échelle sur l’inexactitude du réchauffement climatique ne soulève plus de questions. L’assentiment est intégral. L’abêtissement aussi. On aurait dû se déchirer sur ce sujet si important. Fouiller jusqu’à l’épuisement pour faire sortir la vérité. Cela n’a pas été le cas tant le matraquage a ramolli les cervelles.

Du côté des grandes sociétés polluantes, il ne reste plus que des réminiscences de résistance à la vague verte. Quelques-unes se sont essayées à la promotion des émissions de CO2, prenant la photosynthèse en exemple, « Le CO2 n’est pas polluant ». Tellement ridicule et insignifiant que cela en est troublant. Voire suspect.

Derniers soubresauts des gargantuesques industries pétrolières face à l’urgence climatique ? À ce niveau d’intérêts économiques, on ne baisse pas pavillon. On ne laisse pas non plus des inexactitudes statistiques dans la nature. On colonise les esprits, on accompagne, on enveloppe le mouvement. Ces dernières années les dépenses ont été faramineuses chez les industriels pour mettre en place une communication efficace et verte.

N. Chomsky le fait justement remarquer dans « comprendre le pouvoir »* en prenant l’exemple de l’apartheid en Afrique du Sud, de la guerre du Viet Nam ou des mouvements civiques aux USA. Le capital sait se retourner pour prendre le vent. Tant que cela sert le business. Et dans chacun de ces cas les bonnes causes suivent les dividendes et les projets industriels.

Toutes les sociétés participent au greenwashing en investissant sur l’image de la marque. Total, par exemple fait la promotion de l’écologie et de comportements sociétalement et environnementalement responsables, s’inscrivant dans un pacte mondial (voir site). Un mélange d’écologisme et de « droits de l’hommisme » à la guimauve que personne de sérieux ne peut croire. Car le nerf de la guerre, la focalisation de toutes les énergies, c’est le cash et le cours de bourse. Le reste, pour la galerie. Ornée de vert.

Les pantins télévisuels que l’on finance à coup de millions d’euros les y aident parfaitement. Show puéril pour public gavé de TV. Le spectateur en redemande et certains partis politiques aussi.

Mais en réalité, les émissions de gaz à effet de serre n’ont jamais été aussi élevées et ne cessent de croitre (+3% entre 2005-2006, +30% entre 1990 et 2006). Paroxysme schizophrène, les experts se félicitent de l’augmentation de ventes d’automobiles. Le signe de la bonne santé économique. L’indice de consommation et son corollaire, la prolifération d’emballages et de déchets renseignent sur le « moral » des ménages. Des contradictions insurmontables au mode de gestion actuel. Le cycle infernal. Le grand écart entre communication et réalité.

A Copenhague, selon les commentateurs les manifestants ne grognent pas, ne râlent pas, ne nuisent pas au bon déroulement de la vie quotidienne des résidents consommateurs. Enfin si. Quand la police un peu zélée aligne les jeunes turbulents en rang d’oignons, on prend l’air offusqué. Les médias intègrent le discours culpabilisant sur le climat. Ils dépeignent ces démonstrations comme pacifistes, « bon enfant », une « marée bleue » entend-on. Pas un E. Zemmour ou un Y. Thréard pour fustiger ces archaïques crasseux qui encombrent les rues. Avant le vingt heures c’est une ribambelle de réclames pour produits écologiques, pendant ce sont les images brutes de calottes glaciaires qui s’effondrent, des fumées bistres d’une quelconque usine dans un quelconque pays. Aucune explication, aucune causalité directe, ni de remise en cause de l’ordre économique et social. Car ce serait parler de la domination d’une oligarchie planétaire néolibérale. Une domination à la source du désastre. Mieux vaut fusionner comme un bienheureux dans la pensée molle et mitigée de l’écologie du moindre effort. Dont le leitmotiv pour participer au happening pourrait être : « Arrêtez le robinet d’eau lors du brossage dentaire ».

*N.Chomsky p. 168 « Comprendre le pouvoir » – Ed. Aden

Vogelsong – 14 décembre 2009 – Paris

Le libéralisme est un opportunisme

Il en va du capitalisme comme du cholestérol, il y en a du bon, il y en a du mauvais. En l’occurrence le capitalisme financier, c’est du toxique. La belle affaire !
Les tenants du libre marché quels que soient leurs bords ne sont plus à une acrobatie sémantique près.

Par un étonnant retournement de jaquette, tous les zélateurs du laisser-faire, en tête desquels le petit président Sarkozy, trouvent à redire aux simples conséquences de celui-ci : la crise apocalyptique du système général de la finance.
Ebranlés par le choc de la déroute banquière qui secoue la planète, les libéraux de longue date entament la danse de la régulation. Sans aucune gêne. Aucune. Il est vrai que pour cela, ils y mettent les formes (sémantiques).
Tout d’abord par saucissonnage. Le capitalisme financier n’est pas le capitalisme. Il est encore moins le libéralisme, cette forme évoluée et subtile de la libre-entreprise qui prétend être l’alpha et l’omega de l’homo sapiens œconomicus. Pourtant, le libéralisme comme le capitalisme relève des mêmes processus. Le bon docteur Mandeville l’exprimait déjà en 1705, « les vices privés entraine le bien public« . En d’autres termes cupidité, égoïsme, égocentrisme nourrissent le libéralisme (et le capitalisme). Faire la dichotomie entre libéralisme et capitalisme relève du sophisme. Licencier, pressurer, déforester ou abuser des instruments opaques de la finance pour faire sauter le jackpot relève des mêmes tropismes. Quel que soit le nom que l’on donne à la chose, libéralisme, capitalisme financier ou pas, les conséquences ravageuses sont génétiques et consubstantielles au système. Les observateurs miment l’ébahissement. F.Lordon utilisait la métaphore des légionnaires pour en décrire parfaitement l’état d’esprit : en effet, « mettez une douzaine de légionnaires en permission dans une maison de plaisirs, et ne vous étonnez pas si après quelques temps passé là, ils ne jouent pas au rami ou ne dissertent sur la princesse de Clèves« . Banquiers, économistes, pisseurs de pages feignent la consternation. Consternant.
Il n’est pas si vieux le temps (il y a quelques semaines tout au plus) où toute référence à la régulation provoquait huées, quolibets et sarcasmes de la part de nos éclairés analystes de l’économie moderne. Aujourd’hui, on nationalise en toute décontraction. En particulier quand il s’agit de socialiser des pertes dues aux balourdises de la main invisible.
Autre moyen de détourner l’attention : l’individualisation, une sorte de paroxysme du capitalisme (on individualise l’individualisme). Où pour exonérer le système de ses aberrations on sacrifie un benêt sur l’autel de la chrématistique. Il y a quelques mois un trader fou, aujourd’hui, compte tenu des dégâts, on cible du plus gros gibier. Les heureux désignés sont les revenus et parachutes dorés des maîtres du monde. La patronne du MEDEF (où l’UIMM est le plus gros bailleur de fonds) miaulait au petit matin sur une chaine nationale à ce propos. En substance, les grands patrons créent des richesses, il est donc normal qu’ils empochent des bonus astronomiques. Comme le CEO de Lehman Brothers, banque aujourd’hui liquidée, qui empochât en 2007 la coquette rétribution de 40 millions de dollars pour la « bonne » gestion de la crise des « subprimes ». Le problème est que tout cela n’a absolument aucune incidence sur le système. Ce n’est que symbolique. S’occuper des salaires des dirigeants, finalement, n’est qu’un détournement du problème principal. Est-ce que les néo-moralistes d’un capitalisme à visage humain imaginent apporter des solutions globales en limitant les émoluments des dirigeants ? C’est un hypocrite écran de fumée. Un opportunisme. Car le libéralisme, le capitalisme et tous les avatars sémantiques générés pour des objectifs de communication ne sont, à la fin des fins, qu’un opportunisme.

vogelsong – 28 septembre 2008 – Paris