Le chantage au populisme

Est-ce que vous vous rendez compte du mal que vous faites à la démocratie…” F. Baroin s’adressant au groupe socialiste le 6 juillet 2010 à l’Assemblée nationale
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Petit surdoué de la chiraquie, F. Baroin s’est vautré comme seuls les convertis peuvent le faire. Il a enfilé les oripeaux des coupeurs de gorges que l’homme de Neuilly a imposés à la République. Des hommes sans scrupules, maniant les éléments de langage comme des faux, moissonnant la démocratie. En l’occurrence F. Baroin, en pleine tourmente sur l’affaire Woerth/Bettencourt, légataires d’une droite républicaine n’a pas pu se contenir. Pour endiguer la marée qui emporte le gouvernement Fillon, il peste sur le Parti socialiste et le net qui, par des allégations feraient le jeu du Front national, et attenteraient à la crédibilité de la politique. Ce ne sont pas des arguments de première fraîcheur, mais trois années après la mise en place des politiques sécuritaires et des mesures économiques inefficaces de N. Sarkozy, on croit simplement rêver.
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Le Front national, l’arme facile
Pourtant intouchable, le nom de N. Sarkozy est prononcé dans une affaire de financement politique en marge du dossier Woerth/Bettencourt. Pour faire front, la droite érige une stratégie d’endiguement en vue de sauver l’essentiel. Le Président. Le chef, l’élément clef du dispositif en terre droitière, sans lequel la structure implose. S’effondre. Où tous les éléments, ces petits atomes égotiques bouffis d’ambition se répandent dans le chaos politique et compromettent les victoires futures. Faute de réponses claires sur les affaires secouant le pouvoir, l’UMP s’en remet au chantage démocratique en brandissant la menace populiste de l’extrême droite. Une fable ancienne, simpliste, facile à retenir pour le député servile ou le débatteur du dimanche. Mais l’émergence du parti frontiste puise sa source dans des éléments plus disparates. Le fait saillant remonte à l’élection de Dreux où se produit une alliance droite/extrême droite, en 1983, péripétie qu’au RPR on qualifiera d’étourderie. Mais plus en amont c’est l’arrivée de la gauche en 1981, un traumatisme violent, une panique idéologique qui pousse les conservateurs dans leurs derniers retranchements. C’est-à-dire une radicalisation du discours. Une évocation des peurs, la dramatisation dans les médias de la menace gauchiste dans toute sa caricature. On attendait les chars russes à Paris, et les soviets qui violeraient les filles de France. Mais bien plus que cela, l’ancrage du parti xénophobe provient de l’impossibilité des pouvoirs politiques (de quelque bord que ce soit) à résoudre les problèmes économiques  des Français. D’instrumentalisation il n’y a pas. Juste la résultante et la mise face à leurs responsabilités des deux grands partis.
Les travaux sociologiques repris par le collectif “Les mots sont importants” montrent par exemple que dans les zones populaires, le vote frontiste est majoritairement dû à une radicalisation de l’électorat de droite couplée à l’abstention de l’électorat de gauche. Et non pas comme se plaisent à raconter les editocrates et politiciens à deux sous, le basculement de l’électorat d’extrême gauche vers les franges xénophobes de la droite. La thèse s’avère tellement plus facile et élégante.
Mais F. Baroin néo sarkozyste garde la ligne, pérorant “est-ce que vous vous rendez compte que vous tracez le sillon des extrêmes”.
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L’UMP et l’amnésie permanente
F. Baroin s’est perdu au milieu d’une meute de loups sans scrupules. Il reprend la dialectique  de comptoir d’un F. Lefevbre ou de C. Estrosi pour garder en vie un gouvernement. Le gentil ministre du Budget n’a peut être pas encore réalisé qu’il appartient à un gouvernement qui a constitué un ministère de l’immigration et et de l’identité nationale, qui a imposé des quotas d’expulsion d’étrangers, et dont les ministres n’hésitent pas en marge d’un meeting à stigmatiser des minorités ethniques dans quelques gauloiseries bien senties. Un entremetteur de débats sur l’identité nationale au coeur de la crise économique. Le résident de Bercy semble aussi oublier que N. Sarkozy a bâti son accession au pouvoir sur des thématiques proches de celles du Front national. Et ce n’est pas une idée nouvelle, depuis une décennie il court vers un électorat de droite qui l’a lâché, déclarant en 1998 par exemple : “Dans le discours des dirigeants du FN, tout n’est pas inacceptable. Mais la partie inacceptable pollue tout le reste du programme” pour finir en Karcherisation des cités en 2005. C’est avec un bel aplomb en 2010 que C. Goasguen, P. Devedjian ou C.Estrosi en appellent aux valeurs républicaines et au sauvetage de la démocratie. Une démocratie que le Parti socialiste, dit-on, coutumier du fait depuis 30 ans serait en passe de livrer aux barbares d’extrême droite.
Mais F. Baroin et ses nouveaux amis ont même trouvé une autre cible pour étayer les dérives vers le populisme.
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Le net, un ramassis d’extrémistes antidémocratiques
Dans son allocution à l’Assemblée nationale, F. Baroin, ne sachant plus comment se dépêtrer d’une situation intenable, pointera le colportage des “tweets, de blogs et des gens qui règlent des comptes, et des opposants politiques qui ne partagent même pas vos valeurs (s’adressant aux socialistes)”. C’est le nouveau crédo à l’UMP, la mise en cause et la diabolisation du net. Par méconnaissance et surtout par mauvaise foi. Le site d’information en ligne Mediapart a révélé cette affaire. Une structure de presse composée de journalistes disposant de cartes de presse. N.Morano déclarera que Mediapart n’est pas un site d’informations “mais un site de ragots”. Elle serait danseuse de cabaret. Pour X. Bertrand, ce média utilise “des méthodes fascistes”.Les tweets portant sur l’affaire ne sont que des émanations de second niveau des articles parus sur un site ayant pignon sur rue. Une écume sur laquelle personne ne s’appuie. En ce sens, les députés de la majorité relèguent un organe de presse au rang de colporteur calomnieux. Traitent d’affabulateurs des journalistes qui mènent une enquête et publient leurs investigations. Ce qui met mal à l’aise leurs confrères journalistes plus proches du pouvoir.
Restent les extrémistes de tous poils, dont le droit de cité n’est plus permis. Puisque lorsque l’on se pose une question sur la probité d’un ministre, on est invariablement un dangereux gauchiste. Selon F. Baroin seuls peuvent penser et s’exprimer dignement les dirigeants de l’UMP et certains des plus dociles au Parti socialiste.
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À entendre le ministre du Budget, les députés de l’opposition devraient se taire et s’occuper de dossiers plus importants. Car les affaires de conflits d’intérêts au sommet de l’État s’inscrivent dans le cadre de problématiques secondaires.
En France, il est possible de porter plainte si on est victime d’allégations fausses ou calomnieuses. L’UMP devrait s’y atteler si c’est le cas. Au lieu d’en appeler à la censure (voire à l’autocensure), en pratiquant les amalgames douteux sur Internet, la démocratie et les extrémismes. Les hiérarques devraient s’en tenir aux promesses du candidat N. Sarkozy. En particulier, celle d’une République irréprochable, où la transparence sur les ministres serait de rigueur. Au lieu de cela, la majorité présidentielle pratique le chantage au populisme.
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[tweetmeme source= « Vogelsong »]

Vogelsong – 6 juillet 2010 – Paris

44 réflexions sur “Le chantage au populisme

  1. Claire T. est l’ex-comptable des Bettencourt de mai 1995 à novembre 2008. Claire T. raconte sur le site Mediapart le scandale des enveloppes remplies de billets de banque.

    Eric Woerth aurait dû porter plainte en diffamation contre l’ex-comptable des Bettencourt.

    Pourquoi Eric Woerth ne porte pas plainte en diffamation contre l’ex-comptable des Bettencourt ?

    Hein, pourquoi ?

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  2. Très juste Vogelsong, en plus là il sont en mode #FAIL : ils confondent opinion publique et donc populaire et populisme : les citoyens en ont marre du mélange des genre, du cumul des fonctions et du fric à gogo pour une minorité.
    En plus l’UMP pourrait le rappeler il me semble que les rares villes gérées par le FN ont fini en gestion par le préfet pour comptes pourris, népotisme et autres.

    Baroin mérite un coup de pelle donc :p

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  4. « En plus l’UMP pourrait le rappeler il me semble que les rares villes gérées par le FN ont fini en gestion par le préfet pour comptes pourris, népotisme et autres. »

    Mais le FN n’a pas protégé ces gens là, contrairement à l’UMP qui protège ses corrompus. Eux ont été virés immédiatement sans discussion, dès que la corruption fût apprise.

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  5. C’est tout simplement délirant, cette propagande. Qu’on souligne la voracité des médias pour ce qui est une affaire d’état, pourquoi pas ? Qu’on déplore qu’une telle affaire puisse servir les discours des extrêmes et en particulier de l’extrême-droite, pourquoi pas ? Mais ce Baroin, et avec lui toute la clique des Lefebvre, Estrosi, Bertrand et compagnie se livrent au plus nauséabond des terrorismes intellectuels. ça n’est pas nouveau, mais putain, il va falloir que ces petits marquis et ces abjects propagandistes se vissent dans le crâne une fois pour toute que ce qui nuit à la démocratie, ça n’est pas la débauche de commentaires sur les turpitudes de leurs pairs, ça n’est pas internet, ça n’est pas la presse, mais uniquement leur proximité ontologique avec les milieux d’affaires !!!! C’est uniquement la consanguinité qui lie le pouvoir de cette droite « décomplexée » avec les néoaristocrates de la finance et des industries !!! C’est uniquement la réalité, telle que la justice pourra (ou ne pourra pas !) la confirmer, qui est à fustiger.

    On comprend qu’entre Karachi et Bettencourt, le (tout) petit Sarkozy veuille supprimer le juge d’instruction et élargir le secret-défense. On comprend que pour un type qui juge ses contemporains à l’aune de leur compte en banque et de leur prestige mondain, il soit important de cacher les agissements frauduleux de la Moisissure Oligarchique au vulgus populum.

    Seulement, les pairs de Sarkozy, les financiers, les banksters, les capitaines d’industrie, les directeurs de conseils d’administration, les avocats d’affaires et les spéculateurs du vivant, ont précipité le monde dans une crise nouvelle. La donne a changé, et les exactions du capitalisme de 4e espèce sont à présent connues, offertes au grand jour. La compétition mondiale dans laquelle ce système délirant nous a tous plongés, prolétarisant l’ouvrier comme le cadre, l’anglais comme le zaïrois, dans une dislocation endémique au regard de laquelle les turpitudes des rentiers devient, fort heureusement, insupportable.

    Assez de faux-semblants, de poudre aux yeux et de novlangue infecte. Un pays traverse parfois des époques d’avilissment, d’abaissement de ses élites, de compromission et de décadence. La corruption chronique des élites politiques, leur clientélisme atavique, n’est un secret pour personne, en Occident. Mais lorsqu’il apparaît clairement que cette « Union des Mercantiles et des Pétainistes » a partie liée avec des élites marchandes qui n’ont que faire de l’intérêt général et du bien commun, lorsque ce que nous savions tous est exposé sous les spotlights d’une presse (qui appartient elle-même à cette caste néoaristocratique, ces médiacrates menteurs, ces éditocrates donneurs de leçons), comment faire autrement que de clouer au pilori ces ordures corrompues ?

    Baroin veut simplement tuer le messager, comme on a vu l’UMP le faire lors de chaque dérapage précédent de l’un de ses membres.

    Leur ligne de défense est pitoyable et méprisable. Leur crédo est simple : taxer toute opposition de « totalitaire » ou de « fasciste », et taxer toute sédition de terroriste. Il est amusant de les voir évoquer le fantôme de Bérégovoy, emblème de la corruption mitterrandienne dont on a bien compris qu’elle était ridiculement rustique comparée aux réseaux des marquis sarkozystes. Quoi, l’UMP voudrait nier la proximité légendaire entre les droites de gouvernement et la haute bourgeoisie d’affaires ? Sarko, qui dîne et dort chez ses amis industriels, le soit-disant « président-de-tous-les-français » qui ne juge le réel qu’à l’aune de sa caste sociale de privilégiés, voudrait nous faire croire qu’il a la moindre once de morale ? De sens républicain ? De vision politique ? De culture même ? On sait très bien qu’il n’est qu’une créature, le fils prodigue du Spectacle et de la Marchandise, le modèle du rentier du système, un pur produit de l’occident post-reganien. Le premier des français, ça ? Le premier des cumulards, le premier des gangsters des Hauts-de-Seine, le premier des néoaristocrates qui se goinfrent, oui. Mais ce petit homme sans colonne vertébrale est surtout l’expression d’un avilissement, à l’instar d’un Napoléon III, d’un Pétain, d’un Boulanger. D’autres l’ont déjà mieux dit avant. Ce parvenu bling-bling est fasciné par l’argent, comment donc se serait-il privé d’aller en récolter par enveloppes entières chez une grande bourgeoise azimutée qui claque les millions comme d’autres les cigares ?

    Voilà ce que les français ont élu en 2007, pendant cette farce qu’on appelle « élections ». Voilà probablement ce qui se représentera face, pourquoi pas maintenant, à l’héritière du nationalisme xénophobe et fascisant de l’extrême droite. La gauche est tellement morte que le scénario de 2002 commence à repointer. Les Baroin et compagnie savent bien que le discrédit général de la classe politique pourrait à terme leur servir : ils accusent donc maintenant l’opposition (aphone), la presse (servile) et internet (dernier lieu de contestation) de leurs propres turpitudes.

    Mais encore une fois, comment le citoyen lambda peut tomber dans un panneau aussi gros ? Comment gober ces discours faussement indignés, ces mensonges d’état, cette novlangue aspetisée et trompeuse, qui confond à dessein les causes et les conséquences ? Qui occulte les faits derrière des écrans de fumée ?

    On sait les manipulations sémantiques et idéologiques auxquelles se livre cette droite puante, on sait quel est son programme de destruction du Pacte du Conseil National de la Résistance, on sait ses conceptions darwiniennes de la société, et même sa propension à la démagogie extrêmiste pour masquer sa collusion avec les grands possédants. On sait tout ça, mais ces pauvres types viennent encore pleurer au lynchage médiatique et à la calomnie cybernétique ? Mais bande de larves, estimez-vous heureux que le lynchage ne devienne pas physique, après les cadeaux fiscaux ou législatifs que votre parti a fait aux industries de tous poils, aux banques et aux médiacrates amis !! Estimez-vous heureux que le peuple soit trop léthargique, trop anesthésié par l’hypnose consumériste et le bavardage médiatique pour vous arracher aux lambris dorés de vos bureaux et vous trancher la tête en place publique ! Estimez-vous heureux que face à une crise économique et sociale sans précédent, notre priorité ne soit pas encore de vous mettre à bas et de piétiner vos faces hypocrites et vos panses hypertrophiées !!!!

    En démocratie, on « vote » normalement pour le candidat qui porte le moins mal nos idées. Seulement en France, quand certaines citoyens votent pour (ou plus souvent contre) un candidat, d’autres ont la possibilité de l’acheter. Quelques enveloppes kraft pour s’assurer de l’orientation idéologique du petit Sarkozy, mais après tout, ça n’est qu’une tradition républicaine pour les membres de l’Oligarchie médiatico-financière. ça n’est que l’expression d’une collusion proverbiale entre les milieux d’affaires et leurs serviteurs politiques. Cette réalité n’a rien de spécifiquement française, et ne date pas de 2007.

    Le problème, c’est qu’en voulant se « décomplexer », cette lamentable droite a surtout entériné la seule véritable rupture du sarkozysme : la chute définitive du régime parlementaire, remplacé par l’affairisme mafieux. Le discrédit final des institutions, remplacées par une gouvernance confiée de facto à des individus qui n’ont aucune légitimité populaire. L’abandon des principes généraux du droit pour le clientélisme grand-bourgeois. L’abandon de la politique pour le court-termisme boursier. Et la capitulation finale d’un peuple atomisé, face à une Oligarchie cynique, endogame et corrompue.

    La corruption, le clientélisme, voilà ce qu’on retiendra le mieux du Sarkozysme, encore plus nettement que sa vulgarité ou sa prédation antisociale. Voilà ce qu’on retiendra encore plus facilement que les excès Spectaculaires du pitre de l’Elysée ou les vélléités de contrôle total qu’il impose à la société, voilà ce qu’on retiendra encore mieux que le tout-répressif et le tous-rentables qu’il impose au pays. L’UMP est un ramassis d’imbéciles et de zélateurs, au service d’une bande quasi-mafieuse, issue des Hauts-de-Seine, et qui jouit de son rapport avec les mileux d’affaires depuis le premier soir au Fouquet’s.

    Regardez de quelle matrice moisie ce petit homme est extrait. Regardez avec quelle morgue il fait le contraire de ce qu’il dit, en temps réel. Regardez-le vanter le mérite, et pratiquement le népotisme le plus grotesque qui soit. Regardez-le prôner l’effort général, et faire des cadeaux aux plus nantis. Regardez-le préconiser l’austérité, et commander un avion de sultan pour sa (toute) petite personne. Regardez-le parler de politique, alors qu’il n’est qu’un agent du spectacle, un déplorable factotum des industries, un roitelet fantoche qui joue aux autocrates, un odieux petit eugéniste social qui n’est là que pour promouvoir la caste poisseuse et vérolée qui l’a placé au pouvoir.

    Sarkozy n’est pas un homme d’état, il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. Sarkozy n’est qu’un homme d’affaires. Et on espère qu’elles vont maintenant le rattraper, les affaires, et couler définitivement cet infect clown ultra-libéral et populiste, ce minable néoaristocrate chantre de la prolétarisation tous azimuts, de la rentabilisation du vivant et de l’éradication des faibles.

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  7. Lundi 5 juillet :

    S’agissant du financement politique, on en vient au point sensible. Très sensible, même. Celui concernant Eric Woerth. Le seul que Claire T. ait évoqué devant les policiers, car le seul sur lequel elle a été interrogé.

    « C’était à la fin du mois de mars 2007. Patrice de Maistre, qui était devenu celui qui « s’occupait » des politiques du fait de la maladie de Dédé (André Bettencourt), m’a convoqué pour me demander d’aller retirer à la banque une somme trois fois supérieure à l’habitude, à savoir 150.000 euros. J’ai refusé, en expliquant que mon accréditif ne me le permettait pas. Il s’est énervé, en me disant que la banque ne nous refuserait pas ce service. Je lui ai demandé la raison pour laquelle il lui fallait absolument récupérer un tel montant, et là, il m’a répondu : « Mais enfin, c’est pour financer la campagne présidentielle de Sarkozy ! Je dois donner de l’argent à celui qui s’occupe du financement de la campagne, Eric Woerth. Et 50.000 euros, ce n’est pas suffisant ». »

    Claire T. reprend son récit : « Malgré l’insistance de Maistre, qui a quasiment piqué une crise de nerfs, j’ai refusé. Je me souviens même avoir appelé Eva, mon interlocutrice à la BNP de la Place Vendôme, l’agence où Liliane Bettencourt a son compte principal, pour lui demander son avis. Je ne lui ai pas parlé du financement de Sarkozy, mais elle a bien compris… Elle m’a dit que je devais refuser, qu’il ne fallait pas que je dépasse mon accréditif, sinon cela risquait d’alerter Tracfin [le service anti-blanchiment de Bercy, NDLR]. Donc je me suis rendue comme d’habitude avenue de la Grande-Armée, j’ai retiré 50.000 euros, que j’ai remis à Liliane Bettencourt, qui a ensuite donné l’enveloppe à Maistre, devant moi. Et j’ai rempli le carnet de caisse, avec, en regard de la somme, la mention « Bettencourt », que j’ai écrite moi-même. Je faisais toujours comme ça lorsqu’il s’agissait de l’argent destiné aux politiques, car il ne fallait pas de trace écrite. Si Liliane Bettencourt leur donne les carnets de caisse, les policiers pourront vérifier mes dires. Je me souviens de la date de ce retrait destiné à la campagne de Sarkozy : c’était le 26 mars 2007 ».

    http://www.mediapart.fr/journal/france/060710/lex-comptable-des-bettencourt-accuse-des-enveloppes-dargent-woerth-et-sarkozy#comment-571471

    Mercredi 7 juillet :

    Les réquisitions faites par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) ont permis de retrouver la trace d’un débit de 50 000 euros, à l’agence de la BNP de la Grande-Armée, le 26 mars 2007, conformément à ce que l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, avait déclaré, lundi 5 juillet, au site Mediapart.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/07/la-police-confirme-le-retrait-de-50-000-euros-fin-mars-2007_1384483_823448.html#ens_id=1373579

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  8. Mussolini (qui s’y connaissait..) définissait le fascisme comme étant l’alliance de l’état et des milieux d’affaire.
    CQFD pour nommer le régime dans lequel nous sommes…

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  9. Un mot sur François Baroin : un type « discret » qui jusqu’à présent occupait un espace où il était mal à l’aise. Il voulait du Villepin en le critiquant, il voulait du Sarko en le critiquant. Les profits de notoriété dans ce genre de positions sont égaux à Zéro.
    Alors, sublime Sarko : pour tordre le coup à une possible remontée de Villepin et pour faire unité de la Droite, il appelle François Baroin.
    Et tout d’un coup, tout change pour le PlayBoy de pacotille, séducteur de l’insipide Michèle Laroque : de discret, légèrement en retrait, le voilà « coupeur de têtes ».
    Sarko le sait aussi bien que les foutus roublards du Pouvoir : appelle un gentil discret, fade et sans couleurs, agite lui une promotion, flatte le, gonfle le à l’Hélium et que vois-tu ? Un type qui va dare-dare aux extrêmes pour se faire mousser, un type qui court, éructe, dit les propos les plus impensables, qui va au charbon etc.
    La Littérature regorge de tous ces pecnauds. Ils finissent dans l’indifférence, dansl’amertume et la rancoeur.

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    • Je trouve un subtil charme à M. Laroque. :)

      Cela dit, F. Baroin entonnant le refrain du sarkozysme est pitoyable. Le bonhomme fait le job.
      Comme il semble que la chiraquie a aussi reçu des enveloppes, ceci peut expliquer cela…

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  10. Baroin montre bien combien les villepino-chiraquistes ne valent pas lieux que les sarkozystes… Aussitôt qu’on leur jette un hochet, ils se prennent à sucer… comme tout le monde. Bon article au demeurant ! ;)

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  11. Je suis 100% d’accord avec votre billet et je cautionne tous les commentaires. Il faut encore avoir entendu l’innéfable Séguela à midi aujourd’hui mercredi traiter Internet de « saloperie d’internet » tout en colère!!!!!

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  12. Le ministre du Travail Eric Woerth a annoncé mercredi qu’il avait décidé de déposer plainte contre X pour « dénonciation calomnieuse » auprès du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).

    Dans un communiqué, l’ancien ministre du Budget mis en cause dans l’affaire Bettencourt « dénonce les accusations mensongères dont il a fait l’objet, en particulier concernant la réception de fonds en espèces au fin de financement illégal d’activité politique ».

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100707.FAP5061/affaire-bettencourt-woerth-porte-plainte-pour-denonciation-calomnieuse.html

    L’ex-comptable des Bettencourt s’appelle Claire Thibout. Son nom est dans tous les journaux : c’est elle qui a raconté le scandale des enveloppes remplies de billets de banque.

    Alors pourquoi Eric Woerth porte plainte contre X ?

    Et pourquoi Eric Woerth ne porte pas plainte contre Claire Thibout ?

    Pourquoi ?

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  13. « site de ragots » c’est facile… ce serait un journal qui a pignon sur rue genre Libé ou le Monde, impossible de dire un truc pareil sans allumer un feu !
    Là, avec Médiapart, vu de loin, j’ai l’impression que ça passe dans l’opinion juste parce que c’est un site… alors que c’est un vrai canard.
    Non, effectivement, il n’y a pas encore de modèle économique clair pour la presse en ligne puisqu’il y a DES modèles économiques différents. Mais comme tu le soulignais, Mediapart est un VRAI journal, validé par la commission, tout ça tout ça… et merci de rappeler que oui, y travaillent des JOURNALISTES, autrement dit, des gens avec une CARTE DE PRESSE.

    Ca reste tout bizare les retours que j’en ai lus d’ici. Hier un ami me SMS depuis la France « Ici c’est la révolution à cause de Mediapart. Du délire. » et quand je lui ai répondu « non, ce ne sont pas journalistes qui font transiter des enveloppes ou nous cachent des choses » je n’ai pas eu de réponse… J’ai l’impression que les gens ont zappé ce qu’est un journaliste. Au final, c’est soit un mec qui sert la soupe, soit un mec qui fait de la comm, soit un mec qui brasse de l’air dans une chronique.
    Non, un journaliste ça peut être aussi quelqu’un qui fait bien son métier.
    @BA normalement si tu attaques en diffamation, effectivement, tu attaques le journal et la personne qui a tenu les propos.
    Or, le journal peut écoper d’une peine aussi lourde que la personne.
    Mais effectivement c’est super rare qu’on attaque le canard pour publication de propos diffamatoire sans attaquer la personne en elle meme qui a tenu ces propos.
    mais bon, c’est casse gueule… s’ils ne prouvent pas les propos diffamatoires en attaquant la nana, pénalement, s’il n’y a pas propos diffamatoires, il n’y a pas publication de ces propos…
    Maintenant, la différence entre diffamation et calomnie… je crois que la diffamation, faut prouver le contraire… La calomnie c’est juste basé sur l’insulte, non ?

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    • L’Internet reste terra incognita pour l’UMP. Qui ne comprend ce qu’il ne controle pas.
      Et ce ne sont pas les pitres du type NKM qui changerons quoi que ce soit à cela.

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      • ici, en Egypte, l’anhri a trouvé une solution.
        Ils prennent des papiers de blogueurs, les impriment sur un canard papier, l’idée étant de distribuer gratuitement ce journal et le deposer chez les elus et intellectuels qui ne vont pas consulter Internet.
        le journal en question s’appelle WASLA. L’assoss qui l’édite est basée sur les droits de l’homme.

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  14. La diffamation est l’imputation à quelqu’un d’un fait contraire à l’honneur ou la considération, c’est un délit civil. La calomnie, elle, n’a pas d’existence juridique, hormis sous la forme de la « dénonciation calomnieuse », qui se traite au pénal.

    La pauvre Claire T. s’est réfugiée dans le sud de la France, effrayée par ce qu’elle a mis en branle. Le Monde s’empresse de titre ce matin une « rétractation partielle » de l’ex-comptable… sauf que quand on regarde dans le détail, elle est simplement revenue sur la date à laquelle on lui a demandé de déstocker 50.000 €. Mais les enquêteurs ont mis la main sur ses carnets, donc les pièces existent, et vous permettre de progresser, si Talonnettes laisse faire la justice.

    Il faut dire qu’il est plutôt occupé à menacer Plenel, le petit Sarko. Même cloué au pilori, il faut encore qu’il joue à la racaille, ce grotesque pitre.

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  15. Pingback: Journalistes, debout ! « humeurs de gauche

  16. Aux ordures UMPistes en général, et à Xavier Bertrand, Nadine Morano et Frédéric Lefebvre en particulier, qui parlent de « méthodes fascistes » à propos de journalistes qui font leur boulot et dévoilent leurs turpitudes et la collusion naturelle de la droite régimaire avec les milieux affairistes… voilà ce que sont des « méthodes fascistes », tas d’incultes, de propagandistes et de néantisateurs :

    http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/080710/le-show-du-kaercher-saint-denis

    Voilà ce que met en oeuvre le sarkozysme d’une main, pendant que de l’autre il touche les enveloppes en papier kraft dont l’abreuve la Marchandise.

    Sarko, ses zélotes et ses sbires font vomir tout citoyen doté d’un minimum de sens civique, de culture politique et de morale. Les néoaristocrates à la Lanterne, putain.

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  17. Florence Woerth, l’épouse du ministre du Travail éclaboussé par l’affaire Bettencourt, a demandé au parquet de Nanterre à être entendue dans les meilleurs délais, a annoncé jeudi son avocat.
    Elle a écrit au procureur de Nanterre, Philippe Courroye, « afin de lui décrire les conditions de son embauche et les fonctions qu’elle a exercées », a dit Maître Antoine Beauquier dans un communiqué.

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6670OB20100708

    Pourquoi Florence Woerth a-t-elle écrit au procureur de Nanterre Philippe Courroye ?

    Parce que Philippe Courroye est un ami : lui-aussi fait partie du clan Sarkozy.

    Lisez ces enregistrements dévastateurs : ce sont deux dialogues entre Liliane Bettencourt (L.B.), Patrice de Maistre son gestionnaire de fortune (P. de M.), et Fabrice Goguel son avocat (F.G.) :

    12 juin 2009.

    – P. de M. : Bonjour, Madame. – F.G. : Bonjour, comment allez-vous ? – L.B. : Bien. Ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu ! – F.G. : Une semaine. Je suis ravi que vous trouviez le temps long quand vous ne me voyez pas, mais…– L.B. : Alors, où en sommes-nous ? – F.G. : Je sors du bureau du procureur de la République. Je suis allé discuter avec M. Courroye, le procureur, du dossier. J’ai voulu lui expliquer pourquoi vous refusiez qu’il y ait une nouvelle expertise [médicale]. – L.B. : Est-ce qu’il a compris, d’abord ? – F.G. : Je pense qu’il a compris, mais ça l’ennuie. En réalité, il voudrait faire juger l’affaire par l’expert. Pour lui, en fait, l’expertise est une façon de ne pas avoir de décision à prendre lui-même. Donc, il est déçu que vous n’acceptiez pas l’expertise. Mais je lui ai expliqué que vous aviez le sentiment que c’était votre fille qui poussait toute cette procédure. – L.B. : Il faut lui dire que je suis expertisée tout le temps ! (De Maistre rit.) – F.G. : C’est un peu ce que je lui ai dit. (Elle rit.) Je lui ai dit qu’il y avait une question de dignité de votre part, et que refuser de se contenter des expertises que vous avez déjà faites, ce serait sous-entendre qu’elles auraient pu être manipulées, qu’elles ne correspondraient pas à la vérité, et que vous trouvez que ce serait contraire à votre dignité. – L.B. : (S’adressant à de Maistre.) Vous êtes d’accord ? – P. de M. : Cent pour cent. – F.G. : La conclusion de cet entretien, c’est qu’il va réfléchir maintenant au dossier. Et il ne m’a absolument pas dit s’il allait arrêter l’affaire ou s’il allait saisir le tribunal. […] Il n’y aura en tout cas pas de juge d’instruction. – P. de M. : Moi, j’ai été appelé par l’Elysée pendant que Maître Goguel était chez le procureur, et donc j’y vais cet après-midi. Je ne sais pas ce qu’il va me dire. Mais, enfin, tout le monde suit ce cas. – L.B. : Qui va me voir ? – P. de M. : Non, moi, je vais à l’Elysée cet après-midi puisque le conseiller de Sarkozy m’a appelé ce matin – je ne lui avais rien demandé – pour me dire : « Je sais que Maître Goguel est chez le procureur et je veux vous voir. » […] Donc peut-être que cet après-midi, j’aurai quelque chose de nouveau. – L.B. : C’est quand même plutôt bon signe, non ? – P. de M. : Oui, il suit l’affaire…– L.B. : Et s’il s’en lavait les mains ? – P. de M. : Il suit l’affaire. Mais ils font ce qu’ils peuvent. C’est Courroye qui est le nœud du truc. C’est pas Sarkozy, c’est Courroye. – L.B. : Il est gêné aux entournures. – F.G. : Courroye aussi est très gêné. Il a très peur de devoir prendre une décision. Il pense qu’il y a des risques. C’est pour ça qu’il aurait préféré l’expertise, qui lui aurait évité le risque. – P. de M. : En tout cas, Maître Goguel et moi, on est tout à fait derrière vous pour dire que les expertises, ça suffit. Vous en avez eu assez. Et il ne peut pas vous l’imposer. – F.G. : D’autant plus que – il me l’a dit ce matin – l’expertise qu’il voulait aurait été quelque chose de très long et de très approfondi, donc de très désagréable pour vous. Il voulait faire beaucoup de recherches…

    Deuxième dialogue hallucinant concernant le procureur de Nanterre Philippe Courroye :

    21 juillet 2009.

    – L.B. : Vous êtes content ? – P. de M. : Je suis très content. Pour vous. – L.B. : Pourquoi ? – P. de M. : Euh, il faut vraiment que ça ne parte pas vers François-Marie [Banier] ce que je vais vous dire. J’ai eu l’Elysée et l’Elysée m’a dit que…– L.B. : Qui ? – P. de M. : Le palais de l’Elysée. Le conseiller de Nicolas Sarkozy. Il m’a appelé, il y a… – L.B. : Sarkozy ? – P. de M. : Non, son conseiller juridique, à l’Elysée, que je vois régulièrement pour vous. Et il m’a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l’affaire. Donc, voilà. Mais il ne faut le dire à personne, cette fois-ci. Il faut laisser les avocats travailler. Voilà.

    http://www.lepoint.fr/societe/document-affaire-bettencourt-les-enregistrements-secrets-05-07-2010-1211175_23.php

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  18. Dans son édition à paraître samedi 9 juillet, Marianne publie en exclusivité les fameux « carnets Bettencourt », ces cahiers de caisse sur lesquels Claire T., l’ex-comptable de la richissime héritière du géant des cosmétiques L’Oréal, notait scrupuleusement chaque retrait d’argent liquide (environ « 50.000 euros par semaine ») en précisant à qui cet argent était destiné. Un carnet de bord qu’elle a tenu au jour le jour, avec une incroyable minutie, de la date de son embauche en mai 1995 jusqu’à celle de son licenciement en novembre 2008.

    Marianne s’est en effet procuré l’un de ces cahiers, le plus instructif sans doute, celui de l’année 2007. Et plus précisément les pages qui concernent les mois de janvier à avril, c’est-à-dire les quatre mois qui précédèrent l’élection présidentielle et la victoire de Nicolas Sarkozy.

    Ces carnets de caisse, qui sont depuis mercredi dernier entre les mains des policiers de la Brigade financière et de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), comportent, mois par mois, de façon manuscrite, la date de chacune des opérations réalisées en liquide, la désignation de l’opération et, bien sûr, les recettes (l’argent liquide tiré à la banque) et les dépenses. Avec, à la fin de chaque mois, une balance des opérations.

    Première constatation : Claire T. a dit vrai aux enquêteurs. A la date du 26 mars 2007, elle a bien noté, dans la colonne « recettes », un retrait d’argent liquide de 50.000 euros, désigné « BNP ». La BRDP a d’ailleurs retrouvé, à l’agence BNP-Paribas de l’avenue de La Grande-Armée à Neuilly, la trace de ce retrait d’argent, avec la certitude qu’une telle somme était retirée à cette agence au moins deux fois par mois.

    Deuxième constatation, plus frappante : ces retraits en liquide étaient non seulement fréquents, mais très élevés : 45.000 euros le 9 janvier 2007, 50.000 euros le 14 janvier, 50.000 euros le 25 janvier, 50.000 euros le 2 février, 50.000 euros le 12 février, 45.000 euros le 20 février, 50.000 euros le 26 mars, 48.000 euros le 2 avril…

    Au total sur quatre mois, de janvier à avril 2007, pas moins de 388.000 euros sortis en liquide !

    Question : Tracfin, la cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé Bercy ?

    Ce qui est sûr, c’est que durant les treize années passées au service de Mme Liliane Bettencourt, Claire T. assure que sa patronne n’a jamais été inquiétée de près ou de loin par le ministère des finances ou celui du Budget. Mieux, pendant treize ans, Mme Bettencourt n’a jamais été contrôlée par le fisc ! Ce qui, au passage, contredit les propos d’Eric Woerth, ex-ministre du Budget, et de Philippe Parini, directeur général des finances publiques.

    Laurent Neumann.

    http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-carnets-Bettencourt-enfin-reveles-dans-Marianne_a194964.html?com

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  19. Woerth : le rapport déjà contesté.

    François Baroin veut « obtenir de l’inspection générale des finances (IGF) la preuve de l’absence d’intervention de son prédécesseur, Eric Woerth, dans le dossier fiscal de la milliardaire Liliane Bettencourt » constate Le Monde, mais la procédure choisie n’est pas habituelle.

    « Le rapport n’a pas été commandé à l’IGF, comme il est d’usage, mais à son chef, Jean Bassères. L’IGF n’a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives, contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l’IGF, mais de son patron. Il a été confié directement par le ministre au haut fonctionnaire qu’il a nommé « , souligne un ancien chef de l’IGF.

    « Le délai très court imparti à M. Bassères pose aussi question. »

    « Ce ne sont pas de bonnes méthodes, relève un autre expert de l’IGF. Comment huit jours peuvent-ils suffire pour voir ce qu’a fait l’administration générale, aller au fond du dossier transmis par le procureur de Nanterre en janvier 2009, sur de possibles fraudes fiscales liées à l’enquête pour « abus de faiblesse » visant le photographe François-Marie Banier ? »

    « Jamais par le passé, rappelle cette source, un rapport de l’IGF n’a mis en cause un ministre ou un gouvernement. On ne peut demander l’impossible à ses membres, ils ne bénéficient pas des garanties de neutralité ou d’inamovibilité des magistrats de la Cour des comptes ou du Conseil d’Etat. »

    Gilles Klein.

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8619

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  20. L’ancienne secrétaire d’André Bettencourt confirme les dires de l’ex-comptable.

    Chantal Trovel parle elle-aussi d’argent versé à des politiques.

    Chantal Trovel, ancienne secrétaire particulière d’André Bettencourt, « a confirmé », selon son avocat, les affirmations de Claire Thibout sur l’argent versé à des politiques. Chantal Trovel, qui a travaillé pour André Bettencourt de la fin des années 90 jusqu’à son décès en novembre 2007, a été à son tour entendue, hier, par la Brigade Financière. Elle disposait d’un bureau au domicile du couple Bettencourt.

    Si, comme la comptable, elle n’a jamais assisté à la remise d’une enveloppe, explique son conseil Antoine Gillot, elle a assuré aux policiers qu’elle savait que « Monsieur » donnait de l’agent à un certain nombre de personnalités. Selon elle, tout le personnel était « au courant ».

    C’est aussi ce qu’affirme le maître d’hôtel, Pascal Bonnefoy, auteur des enregistrements pirates.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100709.OBS6885/info-obs-l-ancienne-secretaire-d-andre-bettencourt-confirme-les-dires-de-l-ex-comptable.html

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  21. Trois ex-employés des Bettencourt confirment la corruption de personnalités politiques. Ces trois ex-employés des Bettencourt sont :

    – Claire Thibout, l’ex-comptable des Bettencourt de mai 1995 à novembre 2008 ;

    – Chantal Trovel, l’ex-secrétaire de la fin des années 90 à novembre 2007 ; elle disposait d’un bureau au domicile du couple Bettencourt ;

    – Pascal Bonnefoy, le maître d’hôtel, auteur des fameux enregistrements pirates qui ont déclenché une cascade de révélations.

    Et en face ?

    Qui trouvons-nous dans le camp d’en face ?

    – Patrice de Maistre nie tout en bloc.

    Patrice de Maistre est le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Il a accepté la demande d’Eric Woerth d’embaucher son épouse Florence Woerth : Patrice de Maistre a embauché Florence Woerth le 12 novembre 2007 au sein de la petite entreprise qui gérait la fortune de Liliane Bettencourt. Il a été décoré de la Légion d’Honneur par Eric Woerth le 23 janvier 2008.

    – De même, l’ex-banquière de Liliane Bettencourt nie tout en bloc : Eva A. dément avoir reçu une demande de retrait de 150 000 euros en liquide.

    Mais l’information la plus importante est la suivante : l’ex-banquière Eva A. est l’amie de la sœur de Patrice de Maistre !

    Lisez cet article :

    L’ex-banquière connaissait le gestionnaire.

    Lors de son audition vendredi soir, l’ancienne banquière de Liliane Bettencourt à la BNP Paribas a reconnu être une amie de la soeur de Patrice de Maistre, en faveur duquel elle a témoigné… Mais a démenti toute influence de cette relation sur ses déclarations, précise le parquet de Nanterre.

    Contexte : Patrice de Maistre est mis en cause par l’ancienne comptable de la milliardaire, affirmant qu’il lui avait demandé en 2007 d’effectuer un retrait d’argent en vue de remettre 150.000 euros à Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.

    Patrice de Maistre rejette en bloc ces accusations, soutenu par l’ancienne banquière entendue une première fois jeudi 8 juillet.

    Entendue une seconde fois vendredi soir pour « clarifier » ses relations avec l’entourage de Patrice de Maistre, elle a affirmé que cette proximité n’avait « strictement aucun rapport » avec la teneur de ses déclarations aux enquêteurs, a expliqué le parquet de Nanterre.

    http://www.liberation.fr/politiques/0101646317-sarkozy-me-soutient-de-maniere-incroyable-se-felicite-woerth

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  22. Pingback: Woerth, Bettencourt et le fascisme. Deux ou trois idées en passant. « Le temps d’y penser, le blog - regards catholiques sur la société

  23. Sur le site du journal LE FIGARO, un internaute nous apprend que Eva A., l’ex-banquière des Bettencourt, s’appelle Eva Ameil. D’après cet internaute, Eva Ameil est baronne. Son mari serait le baron Gilles Ameil.

    Voici l’info :

    TRIBUN Pourquoi tant de discrétion ? Eva A. chez BNP c’est Eva Ameil. Donc la baronne Eva Ameil qui est au Maxims Business Club (entre autres. Son mari est lui au Jockey Club avec de Maistre. Eva est responsable du secteur Luxe chez BNP, et n’a certainement aucun intérêt à se froisser avec les Arnault (Monsieur de Maistre est le beau – père de Delphine et Antoine Arnault). Que des coïncidences……

    http://plus.lefigaro.fr/page/bernard-ribet/commentaires

    Si l’information de l’internaute ci-dessus est exacte, l’ex-banquière des Bettencourt Eva A. serait donc la baronne Eva Ameil.
    La baronne Eva Ameil fait partie d’un club très huppé, qui regroupe certains membres de l’UMP et aussi du MEDEF (entre autres).
    Ce club s’appelle « le Cercle MBC ».

    Lisez cet article :

    http://www.absolute-trading-method.com/article-1621573.html

    Voici la présentation des activités du « Cercle MBC » sur son site :

    Le MBC organise trois types de rendez-vous où les membres rencontrent ceux qui font l’actualité :
    – Les déjeuners débats qui accueillent des personnalités de premier plan ; hommes d’affaires, politiques, journalistes…
    – Les petits déjeuners Economiques où des économistes de renom dialoguent avec les membres sur les perspectives économiques, boursières, financières …
    Les « Causeries du MBC » vers 19 heures autour d’un cocktail avec des personnalités du monde littéraire, économique, culturel ou associatif.

    Quelques unes des personnalités reçues par le Cercle MBC au fil des ans : Valery Giscard d’Estaing, NICOLAS SARKOZY, Bernadette Chirac, Edouard Balladur, Christian de Boissieu, Helène Carrère d’Encausse, Henri de Castries, Serge Dassault, Jean-Charles Decaux , FRANCOIS FILLON, Alain Juppé, BERNARD KOUCHNER, CHRISTINE LAGARDE, Christophe de Margerie, Alain Minc, Laurence Parisot, Michel Pébereau , Matthieu Ricard, Jean-Marie Rouart, Geoffroy Roux de Bezieux, Jean-Claude Trichet, Hubert Védrine…

    http://www.mbc-club.org/site/activites/

    Conclusion numéro 1 : la baronne Eva Ameil est membre du Conseil d’administration, et vice-présidente du Comité Exécutif du « Cercle MBC ». Le « Cercle MBC » est un club très huppé qui regroupe certains hommes politiques de l’UMP et certains membres du MEDEF (entre autres).

    Basé au Fouquet’s, le « Cercle MBC » a reçu Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bernard Kouchner, Christine Lagarde, etc. pour des « causeries » autour d’un cocktail.

    Conclusion numéro 2 : la baronne Eva Ameil est l’ex-banquière de Liliane Bettencourt. Elle est l’amie de la soeur de Patrice de Maistre, comme elle l’a elle-même reconnu vendredi 9 juillet. Surtout, la baronne Eva Ameil s’est placée dans le camp de Patrice de Maistre, c’est-à-dire dans le camp de ceux qui nient que les Bettencourt ont corrompu plusieurs personnalités politiques.

    Dans le camp d’en face, trois ex-employés des Bettencourt affirment que les Bettencourt ont corrompu plusieurs personnalités politiques. Ces trois ex-employés des Bettencourt sont :
    – Claire Thibout, l’ex-comptable des Bettencourt de mai 1995 à novembre 2008 ;
    – Chantal Trovel, l’ex-secrétaire de la fin des années 90 à novembre 2007 ; elle disposait d’un bureau au domicile du couple Bettencourt ;
    – Pascal Bonnefoy, le maître d’hôtel, auteur des fameux enregistrements pirates qui ont déclenché une cascade de révélations.

    Quel camp dit la vérité ?
    Quel camp dit des mensonges ?

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  24. Pingback: Affaire Woerth-Bettencourt : Le fascisme ne serait pas si grave ? | LeVolontaire.fr

  25. Affaire Bettencourt : le rapport qui blanchit Woerth.

    INFO LE FIGARO – Selon le rapport de l’IGF que s’est procuré Le Figaro, l’ancien ministre du budget «n’est pas intervenu pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt, MM. Banier ou de Maistre».
    L’étau se désserre autour d’Eric Woerth. Le Figaro a pu consulter le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF), attendu lundi et destiné à contrer ceux doutant de l’absence d’intervention de l’actuel ministre du Travail dans le dossier fiscal de Liliane Bettencourt. En conclusion, l’IGF est très clair : «M. Eric Woerth, durant la période où il était ministre du budget, n’est pas intervenu auprès des services placés sous son autorité pour demander, empêcher ou orienter une décision ou un contrôle portant sur Mme Bettencourt, MM. Banier ou de Maistre, ainsi que sur les sociétés Téthys et Clymène».
    Par ailleurs, «les informations obtenues dans le cadre du contrôle fiscal de M. Banier, notamment de source judiciaire, n’étaient pas de nature à conduire l’administration à déclencher un examen de la situation fiscale personnelle de Mme Bettencourt.»

    http://www.lefigaro.fr/politique/2010/07/11/01002-20100711ARTFIG00129-affaire-bettencourt-le-rapport-qui-blanchit-woerth.php

    Pipeau !
    C’est un rapport pipeau !
    Pour comprendre pourquoi ce rapport est complètement pipeau, lisez cet article :

    Woerth : le rapport déjà contesté.

    François Baroin veut « obtenir de l’inspection générale des finances (IGF) la preuve de l’absence d’intervention de son prédécesseur, Eric Woerth, dans le dossier fiscal de la milliardaire Liliane Bettencourt » constate Le Monde, mais la procédure choisie n’est pas habituelle.
    « Le rapport n’a pas été commandé à l’IGF, comme il est d’usage, mais à son chef, Jean Bassères. L’IGF n’a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives, contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l’IGF, mais de son patron. Il a été confié directement par le ministre au haut fonctionnaire qu’il a nommé « , souligne un ancien chef de l’IGF.
    « Le délai très court imparti à M. Bassères pose aussi question. »
    « Ce ne sont pas de bonnes méthodes, relève un autre expert de l’IGF. Comment huit jours peuvent-ils suffire pour voir ce qu’a fait l’administration générale, aller au fond du dossier transmis par le procureur de Nanterre en janvier 2009, sur de possibles fraudes fiscales liées à l’enquête pour « abus de faiblesse » visant le photographe François-Marie Banier ? »
    « Jamais par le passé, rappelle cette source, un rapport de l’IGF n’a mis en cause un ministre ou un gouvernement. On ne peut demander l’impossible à ses membres, ils ne bénéficient pas des garanties de neutralité ou d’inamovibilité des magistrats de la Cour des comptes ou du Conseil d’Etat. »

    Gilles Klein.

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8619

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