E. Zemmour, un nostalgique bien dans son temps

E. Zemmour s’élève contre les outrances de la pensée molle, il pourfend la morale tiède et soixante-huitarde par ses saillies cyniques et éclairées. On aime. On se l’arrache. Ces positions contre le libre-échange néolibéral lui valent même quelques sympathies à l’extrême gauche. Mais il ne faut pas s’y méprendre, le journaliste de RTL épouse parfaitement les sombres contours de la xénophobie ambiante. Le politiquement correct façon E. Zemmour se nicherait chez les antiracistes, les gays, les féministes et autres gentils zozos dépravés du monde moderne. Nous avons là, la quintessence de la subversion. L’anticonformisme à la portée du peuple.

Dans l’étroitesse du champ d’analyse zemmourien, les antiracistes sont le hochet du mitterrandisme pour faire passer la pilule du libéralisme. On pourrait souscrire au virage sociétal d’une partie de la gauche, si les valeurs antiracistes n’avaient pas transcendé les années 80. Car trente ans plus tard, la droite accède au pouvoir sur des thématiques ouvertement xénophobes et sécuritaires. Où il est ressassé en vrac la menace extérieure, en particulier venant du sud, et la menace intérieure venant de la population française issue de l’immigration. Trente ans plus tard, B. Hortefeux, ministre de la République, déblatère sur le nombre d’immigrés/d’Arabes/d’Africains/d’Auvergnats. Un épisode qui ne vaudra guère plus que quelques remontrances. La médiasphère s’en est émue (un peu) pour finalement passer à autre chose. Trente ans plus tard, on offre en pâture aux peuples des statistiques d’expulsions pour satisfaire son besoin en signes tangibles de kärcherisation. Trente années plus tard, un candidat aux élections régionales à la peau noire est qualifié de “remplaçant d’équipe de foot”, puis affublé du statut de délinquant récidiviste. Affaire caduque, qui aura mis une semaine pour se décanter. Il s’agissait d’homonymie. Mais la tentation est là, bien tangible. Ces essais de manipulation passent parce que l’opinion publique y est prête, chauffée à blanc. Trente années plus tard, une chaîne de restauration rapide propose exclusivement des menus halal. La patrie en danger en appelle aux républicains. En totale décontraction, on évoque les zones “halalisées” en territoire français. Où les “Français” auraient été expulsés par un ennemi infiltré, un intégrisme rampant qui fera de l’hexagone une république islamique. E. Zemmour pas en reste, fait donner les tambours bonapartistes de la vraie France. Derrière le discours exalté et mélancolique sur les valeurs, il faut y entendre des choses bien plus prosaïques. Une névropathie sans cesse réenclenchée, qui distille le fantasme d’un “paysage” clair. Une population homogène, blanche, européenne, chrétienne, voire athée. La vieille rengaine sur la culture commune qui ferait de l’Europe pâle, une entité viable.

Dans la position du martyr iconoclaste E. Zemmour exhibe sa petite mine sur les plateaux, puis geint après son expérience télévisuelle auprès de R. Diallo. Au fond, il est le porte-parole de la pensée dominante. Celle qui a porté N. Sarkozy au pouvoir. Comme I. Rioufol et les petits amuseurs mondains qui se croient bafoués par le conformisme des yuppies, E. Zemmour n’a pas de mots pour décrire le réel. Celui de la ghettoïsation économique, qui relègue des catégories homogènes misérables aux confins des centres-villes opulents. Il n’en a pas non plus pour montrer la stratification volontaire de la société française qui se reproduit fidèlement à ses aspirations conservatrices. Ses fixations sont ailleurs.

Pour E. Zemmour, les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés par la police “parce que la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes, c’est un fait”. C’est de ce genre d’affirmations péremptoires que se repaissent les médias français. Quand un chroniqueur multicarte commet un ouvrage ouvertement réactionnaire (et pas seulement conservateur comme on se plait à le dire), il se repand sur les plateaux. Là il dispose de son rond de serviette, et refourgue des morceaux sa pensée qui exhale le moisi.

E. Zemmour s’ennuie. Il traîne sa culture dans des émissions iniques sous la houlette d’amuseurs stupides. Fervent lecteur de Stendhal, amateur de belles lettres, il prononce des jugements sans appel aux plumitifs qui défilent sous son pupitre. Il aime jouer les intellectuels raffinés légataires d’une splendeur disparue alors qu’il se vautre dans la fange télévisuelle et consumériste. Il en va de même de sa vision nécrosée de la France contemporaine. Il ressasse à l’envi la grandeur rêvée d’un peuple, d’un empire, pour y sceller ses obsessions sur la race, l’envahissement par l’étranger en particulier mat de peau et crépu (“un tsunami démographique”). Il mime la victime outragée, alors qu’il se glisse dans la xénophobie d’état. Car le discours passe bien dans cette France post 2002, qui débat ardemment sur l’identité nationale. Comme le chef de l’État, il est décomplexé, et dit tout haut et fort ce que beaucoup pensent déjà tout haut. L’antiracisme n’a pas marché, “essayons” le racisme…

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Vogelsong – 10 mars 2010 – Paris

51 réflexions sur “E. Zemmour, un nostalgique bien dans son temps

    • Ce n’est pas vraiment le sujet du billet, ce qui dérange.

      Mais si tu veux évoquer le dérangement, ce qui dérange, c’est de voir pleurnicher ce cancrelat alors qu’il est largement diffusé, ainsi que ces idées.

      Pour le reste c’est entre toi et toi, concernant la xénophobie.

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  1. A mon humble avis, le libéralisme mérite une attention plus soutenue que celle que vous lui accordez ici.

    La misère économique, les flux migratoires, le droit du travail non respecté, l’effondrement du politique et la dégradation des mœurs et du type anthropologique contemporain (Sarkozy en étant le symbole ultime) sont bien des événements liés au libéralisme triomphant.

    L’antiracisme ne peut pas constituer à lui seul un projet politique, il n’en est qu’un versant défensif, utile, sympathique, mais néanmoins défensif. Il faudrait que la société se définisse positivement et non pas uniquement par la négative et la défensive. Et aujourd’hui la définition positive de la société c’est le libéralisme et la consommation de masse, la compulsion du gadget. L’autre jour sur France Inter Martine Aubry parlait encore de renouer avec la croissance. On croit rêver.

    Dans ces conditions comment ne pas imaginer qu’il y a une convergence idéologique majeure entre le PS et l’UMP ? A l’heure où les masques tombent et que des ministres de « gauche » sont au gouvernement ? Comment, dans ces conditions de convergence idéologique, la gauche peut-elle encore exister ? Et être la pseudo « alternative »?

    Tout le petit monde des cyniques du PS et des arrivistes de l’UMP trouve donc son compte dans le discours raciste et anti-raciste qui prétend ressusciter la ligne de fracture entre gauche et droite. Occupant ainsi, pour le bénéfice de tous, l’espace public par des débats absurdes ou crétins. Le cirque médiatique dont Vincent Peillon a tenté maladroitement de s’extraire. Et on a vu avec quelle violence la meute s’est alors jetée sur ce jeune fou inconséquent.

    Et il y a quand même une réelle mystification dans le fait de présenter le racisme comme le facteur numéro 1 de tous les problèmes que peuvent rencontrer les gens dans la vie de tous les jours. Ce dont il faudrait parler, sans occulter la lutte salutaire contre le racisme, c’est de l’économie et des valeurs de la société dans laquelle nous vivons.

    J’aurai conclu votre billet de manière différente : « l’antiracisme n’a pas marché, car il ne dit rien de ce que nous souhaitons collectivement, il n’est qu’un projet politique défensif. Essayons donc de définir maintenant un projet positif. En d’autres termes : où allons-nous ? »

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    • Tut tut tut

      Je me borne à montrer que E. Zemmour et ses zélateur ne sont pas subversif mais épouse parfaitement les vents dominants de la xénophobie.

      Tu vas beaucoup plus loin dans l’explication sociale et économique de l’éclatement de la pensée haineuse et moisie.

      Merci.

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  2. Je pense qu’en effet, si les flics contrôlent plus souvent les « arabes », comme on dit, c’est parce que c’est leur clientèle habituelle.

    ça ne veut pas dire que les « arabes » sont naturellement enclins à la déliqnaunce (ça, ce serait du racisme), ni que ça n’engendre pas d’abus (tu te fais contrôler alors que tu n’as rien à voir avec la délinquance, par exemple)

    Mais le nier est idiot. Car le nier, ça empêche de se poser les bonnes questions. Pourquoi les arabes sont-ils les plus nombreux dans les cellules de garde à vue et dans les prisons? Pas parce qu’ils sont comme ci ou comme ça. Peut-être plutôt parce qu’ils sont plus poussés que d’autres à la délinquance. Il y a des raisons sociales. Eluder le constat empêche de s’interroger sur ces raisons.

    Encore une fois, nier cet état de fait est stupide.

    Zemmour n’a en l’occurrence peut-être pas raison sur l’idée qui se cache derrière sa phrase sur la délinquance des « noirs et des arabes », mais sur le constat, n’importe quelle personne objective qui fréquente un peu les commissariats ou les prisons dira la même chose.

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    • Mais bien sûr.
      Après 30 années de Le Penisation, ressortir ce type de discours relève au mieux de la facilité. Ce type d’affirmation dans le contexte et compte tenu du cadre, et tout bonnement inepte. Il s’agit simplement de jouer sur la haine et la xénophobie. Ton constat ne repose sur aucune statistique. Mais sur du ressenti. De plus, tu passes par pertes et profits ses sorties sur les races, ses constantes prises de positions sécuritaires (test ADN, etc…), sa vision forteresse de la France et des barbares du sud. Ensuite ton objectivité sélective…

      Concernant les raisons sociales j’évoque le sujet.

      Merci de ton « objectivité ».

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  3. Etonnant comme « décomplexé » veut dire « réactionnaire et qui se pose là ».

    Zemmour peut cracher sa bile avec d’autant plus de détachement que le clash est un spectacle calculé, dont les spectateurs sont d’une façon complice (en lui prêtant crédit) et même, ils en redemandent…

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    • – Decomplexé :
      Dans le contexte actuel, effectivement. Un fort glissement sémantique s’est produit. Depuis l’élection de 2007.

      C’est toujours le problème d’en parlé ou pas. De toutes façon je pense qu’il est dans l’idéologie dominante. Alors je préfère moi aussi, cracher ma bile…

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  4. Pssst

    Lire « LE Grand banditisme français »

    Des corses, des turcs, des italiens, des juifs du Maghreb … dans les années 50.

    Mais on peut prendre d’autres exemples de spécialisation : comme les patrons de café auvergnats qui avaient la réputation d’être des indics.

    …. Est-ce que la surdélinquance, dans un contexte de chômage chronique et massif, est un phénomène si surprenant dans la dernière fournée de l’immigration?

    Zemmour peint une histoire de France très « bisounours » : la France est longtemps resté un coupe-gorge.

    CF Histoire de la violence – Muchembled. Z. oublie les brigands, les duels incessants, les bastons à coup de masse entre jeunes de villages différents (pas du tout de la rigolade puisque beaucoup restaient sur le carreau; 700 jeunes aristocrates s’entretuent sous Louis XV).

    La violence « jeune et masculine » est une constante.

    Elle augmente quand la pression se fait de plus en plus forte sur cette classe d’âge (lutte pour le mètre carré et le travail).

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  5. J’ai noté c’est vrai que le propre du réactionnaire était de se poser en minorité, et de reproduire ce comportement victimaire dénoncé chez les antiracistes. D’où un appel récurrent à la liberté d’expression, le droit (ironique) à la diversité de pensée, et la plainte d’une sous-représentation. S’ajoute à ça un petit renversement habile : profondément moraliste, elle accuse ses détracteurs d’être eux-mêmes les bigots, les conformistes. Sécuritaire, conservatrice, elle se pose en libertaire, aventurière. Ce qui est pertinent dans ton propos (et qui je l’avoue ne m’avait pas vraiment frappé) est le fait que cette pensée n’est pas minoritaire, écrasée par une pachydermique « bien-pensance », en fait, et qu’elle se meut très bien dans le paysage politique. La preuve : l’apparition d’un Zemmour, chose impensable dix ans auparavant.

    L’autre point que j’ai noté était cette texture « savonnette » ou « contorsionniste ». L’argumentation vous glisse des mains, ou se tord et change de nature lorsqu’on la contre. Vous argumentez : repli derrière une martyrologie ironique, entendue et bien rodée (« c’est sûr, nous sommes tous des nazis ! »), ou bien, refuge, selon la circonstance, tantôt derrière le paravent de la morale ou de la subversion. C’est ce côté double de cette pensée morale-subversive, enfin, je devrais dire « rhétorique », qui me fait dire « contorsionniste ».

    L’exemple le plus criant est cette histoire de joueurs noirs dans l’Equipe de France. Des footballeurs noirs, il y en aurait beaucoup : quand vous demandez d’aller au bout du raisonnement logique de cette proposition (« un quota pour plus de blancs ? »), il y a repli théorique sur la liberté d’énoncer (la discussion meurt dans un : pourquoi n’aurais-je pas le droit de le dire ? censure !). Comme il y a la duplicité « morale-subversion », il y a un argumentaire « logique-émotion » qui glisse des doigts.

    Je note quand même, parfois, une puissance sarcastique chez les « zemourriens » envers les gens de gauche qui est parfois amusante.

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  6. Zemmour dit que « la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes, c’est un fait”.
    Ben oui, c’est vrai. Comment peut-on le nier ? Intéressez vous un peu au trafic de cannabis, et vous constaterez par vous même que Zemmour a raison.
    Il y a une réalité sociale, ethnique, et c’est mieux d’en parler plutôt que de penser à côté de la plaque.
    Aux US les prisons sont remplies de noirs. C’est un fait que personne ne nie puisque les statistiques sont là. Pourquoi faire la même chose en France serait interdite ?
    Tiens les prisons sont aussi majoritairement remplies d’hommes. C’est du racisme de dire ça ?

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    • Assez drolatique. Soit, vous ne lisez pas, le billet. Soit, vous décidez d’aborder un autre sujet.
      La citation de Zemmour, n’est là que pour illustrer le simple fait que dans le contexte d’une idéologie dominante de xénophobie, ce type de propos lancé à l’emporte-pièce n’a pas d’autre objectif que celui de marteler que l’étranger est un envahisseur.

      Je vous laisse disserter accoudé au zinc ses affirmations péremptoires et votre ressenti sur la société française.

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    • Il m’énerve. Non pas réellement.

      Sa position de martyr subversif au milieu du paf est simplement ridicule.
      Il est le porte-voix de la pensée dominante, et se fait passer pour un messie.

      Peut-être n’est-il qu’un pauvre type. Peut-être…

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  7. Posté par Bertrand le 12/03/2010 17:11

    À nouveau, certains ont décidé de retourner à leur hobby : l’islam, alors que le sujet ici est celui de la théorie zemmourienne de la propension supposée du noir ou de l’arabe à la délinquance/au trafic.

    J’ai justement parlé de l’Italie (qui a les mêmes problèmes de chômage urbain et donc de délinquance – de toutes origines) et donné l’exemple du trafic en Campanie, région où ce ne sont pas les immigrés arabo-musulmans qui sont recrutés pour le trafic, mais des Italiens au chômage qui commencent leur carrière très jeunes.

    2. Le pb. de Zemmour est que son discours est variable et très retors.

    Les chauvins de chez FDESOUCHE (et autres sites de la même mouvance) sont déçus que Z. promeuve l’assimilation des « étranges » (lire noirs et arabes) mais en même temps ils sont en adoration devant lui, car l’autre partie de son discours dit exactement le contraire, puisqu’il répète, avec une jouissance visible, les propos de De Gaulle « les jaunes, les noirs, c’est bien quand il y en a pas beaucoup ».  »

    Ainsi, quand bien même les noirs français citeraient Chateaubriand ou deviendraient tous des Voltaire français, pour Z. : il doit y a une limite à ne pas dépasser.

    Z. se prétend assimilationniste, mais ne cesse de projeter l’idée (celle qui plaît tant aux identitaires FNistes) : la présence des noirs, même des Voltaire noirsest tolérable, à condition que leur nombre soit limité (Quelle est la limite « supportable » pour Zemmour).

    Il stimule et exploite donc la peur de la différence raciale puisqu’il dit que les noirs (les gens d’origine arabe), même parfaitement assimilés à la culture française, sont une anomalie, doivent le rester et deviennent une menace s’ils sont trop nombreux. Et il se trouve que personne, y compris les Français noirs et les Français d’origine arabe n’accepte d’être traité comme une anomalie et d’être « toléré ».

    Autrement dit, Z. prétend promouvoir l’assimilation culturelle des minorités mais les considèrent en même temps comme « des taches » dans le paysage français.

    Pour ce qui est de la criminalité, lisez « Le grand banditisme français », vous verrez que toutes les origines y sont représentées, mais que les Corses y occupent une place de choix.

    Les Corses, à ce que je sache, ne sont ni noirs ni arabes : auriez-vous une raison « ethnique ou raciale » qui expliquerait cette surreprésentation des Corses dans la criminalité?

    Maintenant que l’antiracisme ne soit pas un programme. Toutefois, j’admets, si cela peut être utile, que les noirs et les arabes se regroupent pour se défendre contre des discriminations précises, et que par ailleurs, la gauche considère que la question sociale englobe la question raciale et la question sexuelle mais qu’elles ont leur spécificité, puisque le capitalisme continue d’avoir besoin de tirer profit de toutes les différences, apparentes ou supposées, pour mieux exploiter le travail.

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    • C’est une approche intéressante des différentes manières de voir l’intégration » des minorités en France.

      Je me suis borné à décrire la pensée dominante et nauséabonde de Zemmour dans le salmigondis du Sarkozisme post 2002. C’est à dire bien moins analytique sur le fond.

      Autrement dit, il n’est pas un minoritaire qui n’a pas droit au chapitre, mais un zélateur de ce qui passe réellement dans le pays. ne rencontrant que des résistances physiques et morales éparses.

      Merci pour vos enrichissements.

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  8. Ce qui me fascine chez Zemmour et ses zélotes est l’escroquerie intellectuelle consistant à se faire passer comme chantres du politiquement incorrect.
    Avec eux, tout se passe comme si cela faisait plusieurs centaines d’années que l’antiracisme faisait tourner le monde et que le discours dominant avait toujours été en sa faveur.
    Le discours de Zemmour est tout sauf politiquement incorrect, que du contraire.
    faut il s’en inquiéter ? Que des Chirac, des Hortefeux, des Devedjian, de Longuet agitent encore leur racisme à la papa ne m’inquiétait pas outre mesure. Ca a occupé le pouvoir 30 ans en toute quiétude ; ca s’inquiète.
    Qu’une bonne partie de la France les suive comme un seul homme est déjà plus génant. Le bruit et l’odeur de Chirac avait suscité un tollé mérité. Aujourd’hui cea ne ferait pas une ligne, tant les propos ignobles se succèdent en toute tranquillité.

    qui plus est nous affrontons désormais un nouveau point Godwin. Nous sommes « démagogiques ».

    je voudrais mettre quelques citations pour certains de tes lecteurs (à qui je conseille la consultation de gallica sur l’immigration belge, italienne, espagnole par exemple).

    24 juillet 1905 “Toute cette cuisine diabolique passe encore sous le ciel bleu de l’Italie, et fait d’ailleurs partie de “la couleur locale” des quartiers pauvres de Rome ou de Naples. Mais il en est tout autrement en Lorraine où la saleté chronique et la façon de vivre déplorable des italiens font courir des sérieux dangers de contamination à la population indigène“.

    1931 “Là le blanc, et plus particulièrement l’espagnol misérable rétrograde jusqu’au sauvage ; la bicoque devient la hutte, la hutte tombe dans l’immondice, l’immondice prend vie, se manifeste en pullulations pédiculaires“.

    1887 “Ceux qui oseraient me soutenir que les allemands, parce qu’ils ont du sang aussi rouge qu’est le nôtre, peuvent devenir français, je leur répondrai ; que les crapauds ont également le sang rouge : est ce une raison suffisante pour se flatter d’être leur frère ? (…) Parlons maintenant de la naturalisation en masse. Exemple : l’assemblée nationale décrète que tous les juifs sont citoyens français. C’est là, une des plus profondes erreurs qu’elle ait commises. Comment, voici des gens, qui ne sont même pas d’origine européenne, qui n’ont de parenté qu’avec les arabes et les syriens, et vous en faites des français !”

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    • Comme cela ne date pas d’hier.
      Non seulement ce type de pensée nationale est ancienne. En plus elle est aujourd’hui aux commandes.

      Sinon, E. Zemmour est un martyr, un subversif.

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    • C’est la Xième fois que l’on me fait ce type de réponse. En parler ou pas. Ignorer ou pas. Par delà les affinités de chacun, je pense que compte tenu de son exposition médiatique, chroniques à Europe 1, émission hebdomadaire à la TV, mise en tête de gondole de ses ouvrages dans les grands centres commerciaux d’entertainment, ignorer c’est se fourvoyer.

      Commentons, déconstruisons.

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  9. Je pensais que « lepost.fr » était un site plus ou moins humaniste.En fait, il ne censure pas (ou très peu) les propos racistes.Par contre,les critiques contre Zemmour ne passent qu’1 fois sur 5 .Résultat,on dirait que les racistes squattent ce site.

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  10. @ chafouin

    Puisque prison = racailles…
    Savez-vous qu’en 1941,90% des gens en prison,en France,étaient Juifs ?
    Quelle conclusion doit-on en tirer,en sachant que pour les gens comme vous,il n’y a pas de fumée sans feu ?

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  11. Zemmour est un agent de l’État. Et l’État a demandé, visiblement aux autres journalistes de le laisser faire son travail. Si W. Buffet dit qu’il aurait les moyens de placer 1500 journalistes dans les journaux pour le louanger, rien n’interdit à l’État de nommer des journalistes pour accomplir un certain travail.

    Rien ne peut expliquer le silence des principaux journalistes depuis 4 ans; puis, soudain, cette amorce de critique. De la même façon, on a interdit Dieudonné, puis on l’a fait revenir par la petite porte.

    L’État mène un combat contre le « consensus mou », pour légitimer la répression à venir des cités (avec la dénégation obstinée sur le fait que, dans toutes les villes, ce sont dans les quartiers désavantagés que se recrutent les délinquants), la construction de nouvelles prisons (Cf la mission de Charles Pellegrini) et de l’autre, lâcher un peu la bride, pour ne pas désespérer totalement les « intégrés » et ne pas menacer les relations commerciales avec les pays arabes et africains.

    Voilà mon avis. L’ascension médiatique sans obstacle de Z., son omniprésence sont trop étranges pour ne pas avoir été pensée en haut lieu. Il a remplacé, sur la question des banlieues, Finkielkraut, qui a été jugé insuffisamment efficace, car trop universitaire, trop marqué par son soutien à Israel, et peut-être trop émotif.

    L’absence quasi-totale d’adversaires médiatiques contre lui (sauf ce poussif de Wolton qui joue tout de même une sorte de rôle tampon), la révérence avec laquelle tous les journalistes ont accueilli Z. et l’ont traité peut difficilement avoir une autre explication. Un story teller qui se prépare avec les autres story tellers du gouvernement. Il y a eu un consensus plus ou moins général dans les médias pour le laisser faire, au nom, bien sûr, de la liberté d’expression …

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  12. Autre commentaire

    Qui est ce Cortex qui jaillit de sa boîte pour menacer en mêem temps M. Le Pen et Zemmour ? Comme c’est curieux.

    Il a déjà produit ce genre de « rap » contenant des menaces d’agression. Il devrait déjà être à l’ombre. Eh bien, traitez moi de complotiste tant que vous voulez : il arrive trop à point et il est fort possible que ce soit déjà un détenu, auquel on a demandé de rendre ce petit service (qui réhabilite le FN, associé dans le malheur, avec Zemmour) en échange de quelques années de réduction de peine ou autre avantage carcéral­.

    Z. vous a demandé de ne pas être des angélistes : l’État c’est l’État, et les États ont toujours utilisé des méthodes pas très ragoutantes, si nécessaire.

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  13. Je suis d’accord avec BV quand il dit que Zemour est mandaté par l’Etat pour influer sur les médias.
    La complaisance des autres journalistes est tellement évidente qu’on a du mal à croire qu’il existe un vrai débat médiatique.
    Zemour parle comme un historien,mais ses déclarations sont souvent inexactes.Il suffirait à ces « contradicteurs » de chercher un peu sur le net pour découvrir que Zemour est loin d’être un érudit.

    Autre chose:j’ai des amis qui ont été un peu critique,sur le site de la Fnac, à l’encontre du dernier livre de Zemour.Comme par hasard,leurs critiques n’ont pas été publiées.Par contre,les critiques obséquieuses y sont très largement acceptées.Pratiques commerciales ou politiquement orientées ? La crédibilité de la Fnac est clairement en cause.

    Extrait de ce que dit une vendeuse sur le site (http://www4.fnac.com/Shelf/Article4.aspx?PRID=2803305):
    « En plus d’etre bel homme, Eric Zemmour nous séduit une nouvelle fois par la finesse de ses analyses et la pertinence de ses jugements.Personne n’a mieux compris la France d’aujourd’hui. « 

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  14. Moi ce qui me fait marrer, c’est que Zemmour a menacé le réalisateur de la Domination masculine, et ne porte pas plainte contre le rappeur Cortex. Marine s’en charge. En quelque sorte, un partage du travail est en train de se faire.

    Publié ailleurs

    La police ne saurait pas où est Cortex?

    Z. vous invite à ne pas être des angélistes (prise 2).

    Pourquoi ne pas imaginer que Cortex est tout simplement un détenu, auquel « on » a confié ce rôle (avec une petite contrepartie type allègement de peine ou amélioration de ses conditions d’incarcération) pour jouer ce rôle à un moment très importun et aider à sceller l’alliance électeurs FN-État, préparer l’opinion publique (et forcer la main des municipalités récalcitrantes) avec un autre discours, axé cette fois sur la construction de prisons et tout le toutim (cf US).

    Zemmour (et Pellegrini 2006) se foutent le doigt dans l’oeil (ou plutôt racontent absolument n’importe quoi) sur la tolérance zéro du maire de N York.

    Il n’y a aucun risque de sécession des banlieues, car de toutes façons, la population des banlieues (de souche ou imigrés) n’est pas vraiment considérée comme prioritaire, puisqu’elle a bien moins de force de frappe politique (donc culturelle). Elle consomme moins et paye moins d’impôt.

    La tranquillité des quartiers plus riches (de contribuables) est LA préoccupation numéro uno.

    Partout dans le monde, les classes moyennes ont réussi à vivre de plus en plus en apartheid social, tandis que les quartiers les plus chômdu et pauvres se durcissent et se désintègrent. Pourtant, pas de sécession en vue de la part de ces quartiers : Z. divague complètement.

    Dans toutes les villes importantes qui connaissent ces problèmes et elles les connaissebnt toutes (avec d’autres types de populations), les bandes de jeunes violents sont en augmentation.

    La tolérance zéro à New York a certes nettoyé la délinquance, mais elle s’est tout simplement concentrée encore plus ailleurs.

    Mettre les délinquants en prison n’empêche nullement la prolifération des bandes de jeunes totalement désaffiliés (fléau qui nécessite un éventail très vaste d’actions). Les chefs des bandes dirigent les jeunes depuis leurs prisons et des chefs surgissent tous les jours de la rue.

    Bref, Zemmour et les Français en général, souffrant de leur légendaire nombrilisme hexagonal, ne connaissent et ne comprennent rien au phénomène des bandes.

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  15. c’est très bien vu, et ma nature me porterait à l’exprimer (bien plus mal) comme vous … mais je pense qu’il est plus intéressant de prendre la chose comme le présente julien D .. autrement dit de façon positive en oubliant les rancœurs (normale pour tout révolté) et en cherchant à proposer des alternatives .. je sais .. c’est dur de s’y résoudre quand on à pas l’esprit programmé pour, mais il faut alors prendre exemple sur les plus grands MLKing ou Mandela capable de passer par dessus .. c’est quand même la meileure voix à suivre me semble _ til
    l’espiegle

    en tout cas ça fait du bien de vous lire …

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  19. @coco
    Soit « j’ai raison et vous dites que des conneries » soit « bordel mais c’est pas le débat, ça, t’es con ou quoi? ».
    La vérité est souvent moins radicale on va dire :
    « J’ai en partie raison et vous dites en partie des conneries » et « Bordel ce n’est pas trop le débat et effectivement vous êtes un peu*** »
    :)

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